Contrepoint - Le Royaume-Uni, pays comparable à la France par sa situation économique et sa taille, a connu un phénomène semblable d’augmentation importante des niveaux de loyers des personnes les plus modestes dans les 40 dernières années.
Un système d’aide à la personne a été créé à la fin des années 1970 pour rendre les dépenses de logement des ménages les moins aisés plus supportables, dans un contexte de désengagement de la collectivité du financement du logement social. Ce dispositif représentait environ 25 milliards de livres (30 milliards d’euros) de dépenses publiques en 2013. Devant l’importance de cette dépense, le gouvernement conservateur a conduit une réforme des aides au logement en 2012-2013 dans l’objectif de réduire leur montant. Cette réforme plafonnait notamment les aides mensuelles selon la taille du ménage. Le montant moyen de l’aide a baissé d’environ 150€ par mois.
D’après le gouvernement britannique, 94 % de cette baisse a été compensée par une hausse des dépenses de logement des locataires, contre seulement 6 % par une baisse de loyer de la part des propriétaires. La réforme a pourtant été mise en place dans une période de baisse conjoncturelle des loyers. Selon cette même enquête, 47 % des bailleurs ont constaté une augmentation des difficultés de paiement depuis cette réforme. Plusieurs autorités locales ont également signalé une augmentation du nombre de personnes sans-abri ou ayant recours à l’hébergement suite à cette réforme.
Dans le but de faire baisser la dépense que constituaient les aides personnelles au logement, le gouvernement britannique a également cherché à réduire les loyers du parc social : l’aide étant calculée en fonction du montant du loyer, une baisse de l’un entraîne mécaniquement une baisse de l’autre. Un décret a donc fixé une baisse annuelle minimum de 1 % des loyers pour l’ensemble du parc social à partir de 2015. Ce décret annuel doit être reconduit jusqu’en 2018, et l’économie annuelle en aides versées est estimée par le gouvernement à 1,5 milliard de livres. La baisse de revenus locatifs correspondante pour les bailleurs a été estimée à 15 %. Cette baisse pourrait se traduire par une baisse de la construction de logements sociaux et abordables, celle-ci étant déjà à un niveau historiquement faible.
Le National Audit Office, organe de conseil au gouvernement britannique, relève dans un rapport paru en août 2017 un lien explicite entre les réformes de l’aide au logement mises en place depuis 2010 et l’augmentation du nombre de personnes sans-abri de 134 % depuis 2010. Le nombre de personnes ayant recours à l’hébergement d’urgence a également augmenté de plus de 60 %.
HCLPD - 2017-09-25
Un système d’aide à la personne a été créé à la fin des années 1970 pour rendre les dépenses de logement des ménages les moins aisés plus supportables, dans un contexte de désengagement de la collectivité du financement du logement social. Ce dispositif représentait environ 25 milliards de livres (30 milliards d’euros) de dépenses publiques en 2013. Devant l’importance de cette dépense, le gouvernement conservateur a conduit une réforme des aides au logement en 2012-2013 dans l’objectif de réduire leur montant. Cette réforme plafonnait notamment les aides mensuelles selon la taille du ménage. Le montant moyen de l’aide a baissé d’environ 150€ par mois.
D’après le gouvernement britannique, 94 % de cette baisse a été compensée par une hausse des dépenses de logement des locataires, contre seulement 6 % par une baisse de loyer de la part des propriétaires. La réforme a pourtant été mise en place dans une période de baisse conjoncturelle des loyers. Selon cette même enquête, 47 % des bailleurs ont constaté une augmentation des difficultés de paiement depuis cette réforme. Plusieurs autorités locales ont également signalé une augmentation du nombre de personnes sans-abri ou ayant recours à l’hébergement suite à cette réforme.
Dans le but de faire baisser la dépense que constituaient les aides personnelles au logement, le gouvernement britannique a également cherché à réduire les loyers du parc social : l’aide étant calculée en fonction du montant du loyer, une baisse de l’un entraîne mécaniquement une baisse de l’autre. Un décret a donc fixé une baisse annuelle minimum de 1 % des loyers pour l’ensemble du parc social à partir de 2015. Ce décret annuel doit être reconduit jusqu’en 2018, et l’économie annuelle en aides versées est estimée par le gouvernement à 1,5 milliard de livres. La baisse de revenus locatifs correspondante pour les bailleurs a été estimée à 15 %. Cette baisse pourrait se traduire par une baisse de la construction de logements sociaux et abordables, celle-ci étant déjà à un niveau historiquement faible.
Le National Audit Office, organe de conseil au gouvernement britannique, relève dans un rapport paru en août 2017 un lien explicite entre les réformes de l’aide au logement mises en place depuis 2010 et l’augmentation du nombre de personnes sans-abri de 134 % depuis 2010. Le nombre de personnes ayant recours à l’hébergement d’urgence a également augmenté de plus de 60 %.
HCLPD - 2017-09-25
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