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Actu - «Au commencement, une volonté politique» - Les collectivités locales, chevilles ouvrières du déploiement de la fibre

Article ID.CiTé du 01/10/2021



Comme le soulignait Pascal Plantard, sociologue, lors de la table ronde animée par Villes Internet à Ruralitic, “ce sont assez rarement les politiques européennes ou nationales qui compensent [les] inégalités, mais plutôt des décisions des territoires.”

La fibre à tout prix, un objectif contestable
Les déploiements des réseaux en fibre optique jusqu’à l’abonné sont assurés dans le cadre du plan France Très Haut Débit par des investissements privés et publics. Ces investissements massifs dans la construction et l’exploitation des réseaux font intervenir une pluralité d’acteurs qui contribuent au déploiement ainsi qu’à la commercialisation des réseaux. Ces réseaux sont aujourd’hui exploités par plus d’une centaine d’opérateurs d’infrastructure répartis sur l’ensemble du territoire. Dans les zones d’initiatives privées, les opérateurs Orange et SFR prennent en charge sur fonds propres l’installation et l’exploitation des réseaux FttH, et ce sur plus de 3600 communes.
C’est-à-dire, les zones les plus denses du territoire, communes inscrites en Zones Très Denses par l’Arcep ou choisies par Orange et SFR en zone AMII (plus de 23 millions de locaux). Dans les zones d’initiatives publiques (16,9 millions de locaux), ce sont parfois des filiales des opérateurs qui sont choisies par les collectivités territoriales afin d’exploiter leurs réseaux en fibre optique, mais il arrive souvent - et de façon plus efficace - que les élu·es s’organisent et créent un syndicat mixte.


Parler de choix c’est aussi parler d’alternative.
La fibre n’est pas le seul chemin qui permet la connexion Internet. Le cuivre est déjà présent dans des immeubles, le satellitaire permet de couvrir un large spectre, notamment en zone rurale. La gestion publique du numérique doit pouvoir permettre la connexion adaptée aux besoins des citoyen·nes au coût le plus bas possible, soumettre le déploiement de la fibre à la loi du marché ne permet pas d’atteindre cet objectif.
Sur ce sujet comme sur de nombreux autres, l’expertise des élu·es de terrain est essentielle, tout comme leur détermination à transformer la vie de leurs administré·es. Le 3e Congrès national des élu·es au numérique du 7 octobre 2021 reviendra sans aucun doute sur cet enjeu démocratique majeur.

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