Densifier les friches, une panacée pour promouvoir la ville compacte ? Le collectif Inter-Friches interroge les différents modes de régulation des friches et les formes d’action publique qu’elles suscitent en France, en Belgique et en Suisse.
Friches urbaines et densification
Arrêter l’extension des surfaces urbanisées : tel est l’objectif qu’a fixé la Commission européenne pour les États membres d’ici à 2050. Pour cela, elle propose une plus forte densification et réhabilitation des terrains urbains. Cet objectif rejoint les politiques publiques de plusieurs pays, qu’il s’agisse de la révision de la Loi Aménagement du territoire (LAT) en Suisse, du « Stop Béton » en Belgique, ou encore du Zéro artificialisation nette (ZAN) français.
Deux arguments principaux nourrissent ce discours en faveur d’une plus grande densité et compacité des villes : l’économie des ressources en sol et en énergie ; la nécessité d’atteindre une masse critique d’habitants pour viabiliser les transports en commun, les commerces, services et équipements répondant aux besoins quotidiens
Les friches urbaines sont évoquées également pour répondre à des objectifs de requalification et de renouvellement urbain, afin de redonner de la valeur à des territoires. Les politiques publiques évoquent régulièrement la crise du logement pour justifier des opérations immobilières sur les friches.
Pourtant, ces dernières ne sont pas toujours de nature à diminuer le mal logement, en raison notamment de la faible proportion de logements sociaux planifiés.
Ainsi, la densification des friches est souvent présentée comme la nouvelle panacée du développement territorial, passant sous silence plusieurs de leurs caractéristiques, en particulier leur diversité et leurs fonctions.
Un travail collectif, initié depuis 2018 par des chercheurs et chercheuses d’horizons disciplinaires différents, réunis dans le réseau Inter-Friches, vise à explorer le caractère polysémique du concept de friches urbaines.
Au sommaire :
- Des friches urbaines diverses
- Réguler par les friches ?
- Perspectives opérationnelles à défricher
Métropolitiques >> Article complet
Friches urbaines et densification
Arrêter l’extension des surfaces urbanisées : tel est l’objectif qu’a fixé la Commission européenne pour les États membres d’ici à 2050. Pour cela, elle propose une plus forte densification et réhabilitation des terrains urbains. Cet objectif rejoint les politiques publiques de plusieurs pays, qu’il s’agisse de la révision de la Loi Aménagement du territoire (LAT) en Suisse, du « Stop Béton » en Belgique, ou encore du Zéro artificialisation nette (ZAN) français.
Deux arguments principaux nourrissent ce discours en faveur d’une plus grande densité et compacité des villes : l’économie des ressources en sol et en énergie ; la nécessité d’atteindre une masse critique d’habitants pour viabiliser les transports en commun, les commerces, services et équipements répondant aux besoins quotidiens
Les friches urbaines sont évoquées également pour répondre à des objectifs de requalification et de renouvellement urbain, afin de redonner de la valeur à des territoires. Les politiques publiques évoquent régulièrement la crise du logement pour justifier des opérations immobilières sur les friches.
Pourtant, ces dernières ne sont pas toujours de nature à diminuer le mal logement, en raison notamment de la faible proportion de logements sociaux planifiés.
Ainsi, la densification des friches est souvent présentée comme la nouvelle panacée du développement territorial, passant sous silence plusieurs de leurs caractéristiques, en particulier leur diversité et leurs fonctions.
Un travail collectif, initié depuis 2018 par des chercheurs et chercheuses d’horizons disciplinaires différents, réunis dans le réseau Inter-Friches, vise à explorer le caractère polysémique du concept de friches urbaines.
Au sommaire :
- Des friches urbaines diverses
- Réguler par les friches ?
- Perspectives opérationnelles à défricher
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