Urbanisme et aménagement

Actu - Contrat de relance et de transition écologique : les agences d’urbanisme se mobilisent

Article ID.CiTé du 22/03/2021



Structures d’expertise, de conseil et d’appui, régulièrement sollicitées par les collectivités locales qui en sont membres, c’est naturellement que les agences d’urbanisme s’impliquent dans l’élaboration des nouveaux contrats de relance et de transition écologique.

Réunies au sein de leur Fédération nationale, la FNAU, les directrices et directeurs des agences d’urbanisme ont eu l’occasion d’un premier temps d’échange, début mars, sur la mise en place des démarches d’élaboration des contrats de relance et de transition écologique (CRTE).

Les agences d’urbanisme sont mobilisées à des degré divers. Si certaines n’ont pas encore été sollicitées par les collectivités locales ou par les services de l’Etat, la plupart le sont déjà.

C’est le cas, par exemple, de l’Agence de développement et d’urbanisme du Grand Amiénois (ADUGA) qui accompagne le pôle métropolitain du Grand Amiénois, signataire du CRTE pour le compte des huit intercommunalités qui le composent. L’appui de l’agence portera principalement sur les questions de revitalisation urbaine du territoire : intégration du programme «petites villes de demain» (qui concerne douze communes) et des projets relevant du volet «friches» du plan de relance. Par ailleurs, les autres axes d’intervention de ce CRTE seront le développement des circuits courts alimentaires et les projets énergétiques dont l’hydrogène vert.

Pour l’Agence d’urbanisme et développement Pays de Saint-Omer - Flandre Intérieure ou l’ADEUPa Brest Bretagne, l’action de l’agence passe par l’appui à l’élaboration du projet de territoire, parfois concomitant à la construction du CRTE, comme pour le Pôle métropolitain Audomarois (qui regroupe deux intercommunalités, à l'échelle d'un SCOT).

Le contrat de relance et de transition écologique semble aussi enclencher une nouvelle dynamique de coopérations ou permet de concentrer l’action publique autour de quelques grandes orientations. L’agence Boulogne-sur-Mer Développement Côte-d'Opale sera en appui des intercommunalités, des services de l’Etat mais aussi de la Région pour notamment intégrer un volet «soutien à la filière halieutique et au port dans le contexte du Brexit». Pour l’agence Quimper-Cornouaille Développement, le CRTE offre une nouvelle opportunité de croiser les réflexions des intercommunalités de son territoire, particulièrement en matière de mobilités, de qualité de l’eau et de valorisation des déchets.

Autre configuration, celle du CRTE du Grand Compiégnois, qui réunit quatre intercommunalités à l’échelle du bassin de vie de 150 000 habitants autour de la liaison Seine-Escaut. Dans ce cadre l’agence d’urbanisme Oise-les-Vallées est associée aux travaux. Le contrat abordera les transitions (via les politiques de mobilités, de développement économique et productif, d’agriculture, d’habitat), l’attractivité du territoire (via l’industrie et ses services, l’université, la santé, la culture, le numérique) et l’environnement (biodiversité, gestion des déchets…).

«Ne pas passer à côté du rendez-vous»
Si les directrices et directeurs des agences d’urbanisme sont volontaires pour s’associer à la démarche des CRTE, ils partagent les mêmes interrogations que les élus et cadres des intercommunalités : le délai laissé à l’élaboration du contrat et l’échéance fixée à juin 2021 font craindre de la précipitation, notamment pour les territoires moins habitués à ces démarches contractuelles intégrées ou aux territoires qui élaborent en même temps leur projet de territoire. Enfin l’articulation avec les politiques contractuelles du Département et de la Région est aussi rappelée comme nécessaire pour simplifier et améliorer les projets partagés.

Source >> 
ADCF