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Actu - Départements - Enfance en Danger, plus que de contrôles, les Départements ont besoin que l’État s’investisse dans ses missions régaliennes

(Article ID.CiTé/ID.Veille du 05/05/2025 )



Contrairement à une idée reçue, sur les 400 000 enfants suivis par les services de l’Aide Social à l’Enfance des Départements, 75% le sont en vertu de décisions prises par l’autorité judiciaire, aux vues des dangers que fait courir aux enfants la défaillance de leurs cellules familiales.

Les Départements sont les premiers à regretter que parmi les 80 000 enfants placés en établissement, il n’y ait, hélas, pas que des enfants en danger, mais également des enfants qui sont une cause de danger pour eux-mêmes ou pour les autres.

L’indigence de la psychiatrie en général et de la pédopsychiatrie en particulier, maintient dans nos dispositifs, faute de structures dédiées, des enfants atteints de pathologies lourdes que les professionnels de l’enfance qui œuvrent dans nos services ne sont pas formés pour prendre en charge.

Il en va de même des jeunes délinquants que la Protection Judiciaire de la Jeunesse ne prend plus en charge, faute de places et de personnels et que les juges placent dans nos structures, là aussi faute d’alternative d’État, sans que, là non plus, nos personnels ne soient équipés ou formés à répondre à cette prise en charge.

Dans ces conditions, Départements de France prend note de la volonté du Garde des Sceaux de renforcer les contrôles des structures accueillants des enfants placés, mais émet des doutes sur la capacité des juges des enfants à mener de telles opérations, alors qu’ils sont déjà débordés ou de la PJJ, alors même qu’elle peine à remplir sa mission première qui est de s’occuper des primodélinquants juvéniles, faute de personnels et de moyens.

La violence qui gangrène notre société ne s’arrête, hélas, pas aux portes de nos structures. Elles sont le reflet de tous les travers de notre époque, la prostitution en fait partie. « Les Présidents de Départements sont des coupables faciles quand tout le monde tourne les yeux.

Les Départements et leurs Présidents ne demandent qu’à travailler avec les parquets et tous les services de l’État pour mettre ceux qui abusent des enfants, hors d’état de nuire » a déclaré François SAUVADET, Président de Départements de France.

Plus que d’indignations légitimes ou sélectives, la protection de l’enfance a besoin d’être confortée. Départements de France salue la prise de conscience des difficultés que traversent les services de la protection de l’enfance, grâce au travail et à l’implication du Parlement. Ils demandent que l’État se réinvestisse, d’urgence, dans ses missions régaliennes de santé, d’éducation et de sécurité, pour le bien des enfants.


Départements de France - Communiqué complet