Mobilier urbain - Eclairage public

Actu - Espace public - Prendre en compte les usages pour mieux éclairer la nuit

Article ID.CiTé du 19/12/2017



Si en termes de commodité, de sécurité et d’esthétique urbaines les apports de l’éclairage artificiel sont largement admis, ses effets négatifs ont été mis en avant à partir des années 1970.

Cette mise en controverse de l’éclairage artificiel, qui l’ouvre aux questions environnementales et sanitaires, est schématiquement portée par deux courants. D’un côté, les "environnementalistes" défendent une approche globale et transversale de l’environnement nocturne. De l’autre, les "technicistes", partisans d’une approche sectorielle, qualifient de "nuisances" les problèmes soulevés par la lumière artificielle. Dans les deux cas, la lumière urbaine se trouve qualifiée en termes de nuisance, voire de pollution, au même titre que les polluants de l’air ou des eaux, dont il faut mesurer la nocivité. 

Cela traduit le glissement d’une conception fonctionnaliste - c’est-à-dire la segmentation de l’espace, par les experts de l’urbanisme, en zonages dédiés à l’habitat, au travail, à la circulation, aux loisirs, à la consommation - vers une approche sociotechnique de l’éclairage urbain. Celle-ci accommode les techniques d’éclairage à la multiplicité des usages de la ville. Elle trouve toute sa place dans la logique du projet urbain, dont la fabrique s’ouvre à une pluralité d’acteurs, experts de l’urbanisme, usagers et citoyens de la ville. 

Les auteurs montrent ici comment la prise en compte des usages et appropriations multiples et différenciés de l’espace nocturne s’inscrit dans une manière renouvelée de faire la ville et l’éclairage urbain.


Métropolitiques - 2017-12-18