La croissance ininterrompue de transport et d'introduction d'espèces menace dangereusement la biodiversité mondiale. Bien que les conséquences éco-évolutives liées à la présence d'espèces exotiques envahissantes fassent l'objet d'un nombre d'études de plus en plus conséquent, les impacts économiques générés par les invasions biologiques restent insuffisamment étudiés, notamment en France.
Une vue générale des pertes monétaires (dommages, dégâts) et des dépenses (gestion) induites par les espèces exotiques envahissantes en France.
Ce pays dispose d'une longue histoire de présence d'espèces exotiques en raison d'importantes activités de commerce international de longue date, d'un tourisme fortement développé, et de nombreux territoires d'outre-mer dans différentes régions du monde; ceci contribue à expliquer l'estimation conservatrice de la présence de 2750 espèces exotiques (introduites ou envahissantes) en France.
En synthétisant pour la première fois les pertes monétaires et les dépenses induites par la présence des espèces exotiques envahissantes en France métropolitaine et dans ses territoires d'outre-mer, les chercheurs ont pu identifier 1583 données de coûts concernant 98 espèces exotiques envahissantes. Ils ont estimé que les espèces exotiques envahissantes ont généré un montant conservateur de 1280 à 11535 millions $US sur la période 1993-2018. Ils ont extrapolé les coûts pour les espèces envahissant la France, pour lesquelles des données de coûts existent dans le monde mais pas en France, ce qui a abouti à un coût additionnel compris entre 151 et 3 030 millions $US.
Les coûts des dégâts étaient 8 fois plus élevés que les coûts liés aux dépenses de gestion.
Les insectes, en particulier le moustique tigre, Aedes albopictus, et le moustique de la fièvre jaune, Ae. Aegypti, génèrent les coûts économiques les plus importants, suivis par les plantes à fleurs terrestres et les plantes aquatiques (Ambrosia artemisiifolia, Ludwigia sp. et Lagarosiphon major).
Plus de 90% des espèces exotiques actuellement enregistrées en France ne font l'objet d'aucune mention de coût dans la littérature, ce qui traduit un fort biais taxonomique, et un fort biais de couvertures régionale et sectorielle des impacts de ces espèces.
En conclusion, cette étude pointe des coûts alarmants et des lacunes de connaissances entre plus grandes au regard des impacts financiers liés aux espèces exotiques envahissantes. Ces résultats doivent alerter sur l'importance de la biosécurité et de la biosurveillance en France et, au-delà, sur le besoin crucial d'une meilleure documentation et d'une meilleure compilation des données de coût.
NéoBiota >> Etude complète
Une vue générale des pertes monétaires (dommages, dégâts) et des dépenses (gestion) induites par les espèces exotiques envahissantes en France.
Ce pays dispose d'une longue histoire de présence d'espèces exotiques en raison d'importantes activités de commerce international de longue date, d'un tourisme fortement développé, et de nombreux territoires d'outre-mer dans différentes régions du monde; ceci contribue à expliquer l'estimation conservatrice de la présence de 2750 espèces exotiques (introduites ou envahissantes) en France.
En synthétisant pour la première fois les pertes monétaires et les dépenses induites par la présence des espèces exotiques envahissantes en France métropolitaine et dans ses territoires d'outre-mer, les chercheurs ont pu identifier 1583 données de coûts concernant 98 espèces exotiques envahissantes. Ils ont estimé que les espèces exotiques envahissantes ont généré un montant conservateur de 1280 à 11535 millions $US sur la période 1993-2018. Ils ont extrapolé les coûts pour les espèces envahissant la France, pour lesquelles des données de coûts existent dans le monde mais pas en France, ce qui a abouti à un coût additionnel compris entre 151 et 3 030 millions $US.
Les coûts des dégâts étaient 8 fois plus élevés que les coûts liés aux dépenses de gestion.
Les insectes, en particulier le moustique tigre, Aedes albopictus, et le moustique de la fièvre jaune, Ae. Aegypti, génèrent les coûts économiques les plus importants, suivis par les plantes à fleurs terrestres et les plantes aquatiques (Ambrosia artemisiifolia, Ludwigia sp. et Lagarosiphon major).
Plus de 90% des espèces exotiques actuellement enregistrées en France ne font l'objet d'aucune mention de coût dans la littérature, ce qui traduit un fort biais taxonomique, et un fort biais de couvertures régionale et sectorielle des impacts de ces espèces.
En conclusion, cette étude pointe des coûts alarmants et des lacunes de connaissances entre plus grandes au regard des impacts financiers liés aux espèces exotiques envahissantes. Ces résultats doivent alerter sur l'importance de la biosécurité et de la biosurveillance en France et, au-delà, sur le besoin crucial d'une meilleure documentation et d'une meilleure compilation des données de coût.
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