Dans un premier bilan du plan "Logement d’abord", Jacques Mézard, ministre de la cohésion des territoires, se félicite de la "dynamique positive" créée et rejette les critiques des associations.
La Croix : Où en est-on du plan "Logement d’abord" annoncé en septembre ?
Jacques Mézard : Pour atteindre les objectifs fixés par le président, on a fait un appel aux territoires souhaitant une mise en place accélérée du plan : nous en visions 15, nous en sommes à 24 et nous n’avons pas pu accepter tous les candidats. Il y a une volonté largement partagée.
Pour le logement très social, je pense que nous atteindrons les 40 000 logements prévus en cinq ans. Les premières remontées sont positives avec une estimation de réalisation à 95 % de l’objectif pour 2018 même s’il convient de rester très vigilant à ce stade de l’année. On aura plus de mal à atteindre les 10 000 logements en pensions de famille et les 40 000 en intermédiation sociale.
Il y a une dynamique positive, et les crédits sont là. Mais pour les pensions de famille, on bute sur le fait que tout le monde ne veut pas en construire et qu’il y a de grandes lourdeurs administratives… Il faut simplifier d’urgence la procédure, notamment les appels à projets. (…)
Le monde HLM s’engage-t-il autant que vous le souhaitiez ?
J. M. : Il n’y a pas de mauvaise volonté de leur part, même s’il peut y avoir des résistances. C’est normal quand on bouscule des habitudes. Mais il ne faut pas faire des généralités. La situation des bailleurs sociaux est diverse, comme l’a souligné le rapport de la Cour des comptes, et je n’ai pas d’inquiétude sur le succès de la restructuration que nous avons lancée et qui était d’ailleurs demandée par une partie d’entre eux.
Que répondez-vous à certaines associations qui dénoncent le manque d’ambition de l’État ?
J. M. : Aucun gouvernement n’a jamais fait autant que nous sur l’hébergement d’urgence avec 136 000 places mises à disposition chaque jour. Mais si la solution était uniquement budgétaire, cela se saurait…
La Croix / Flore Thomasset et Jean-Claude Bourbon - 2018-07-09
La Croix : Où en est-on du plan "Logement d’abord" annoncé en septembre ?
Jacques Mézard : Pour atteindre les objectifs fixés par le président, on a fait un appel aux territoires souhaitant une mise en place accélérée du plan : nous en visions 15, nous en sommes à 24 et nous n’avons pas pu accepter tous les candidats. Il y a une volonté largement partagée.
Pour le logement très social, je pense que nous atteindrons les 40 000 logements prévus en cinq ans. Les premières remontées sont positives avec une estimation de réalisation à 95 % de l’objectif pour 2018 même s’il convient de rester très vigilant à ce stade de l’année. On aura plus de mal à atteindre les 10 000 logements en pensions de famille et les 40 000 en intermédiation sociale.
Il y a une dynamique positive, et les crédits sont là. Mais pour les pensions de famille, on bute sur le fait que tout le monde ne veut pas en construire et qu’il y a de grandes lourdeurs administratives… Il faut simplifier d’urgence la procédure, notamment les appels à projets. (…)
Le monde HLM s’engage-t-il autant que vous le souhaitiez ?
J. M. : Il n’y a pas de mauvaise volonté de leur part, même s’il peut y avoir des résistances. C’est normal quand on bouscule des habitudes. Mais il ne faut pas faire des généralités. La situation des bailleurs sociaux est diverse, comme l’a souligné le rapport de la Cour des comptes, et je n’ai pas d’inquiétude sur le succès de la restructuration que nous avons lancée et qui était d’ailleurs demandée par une partie d’entre eux.
Que répondez-vous à certaines associations qui dénoncent le manque d’ambition de l’État ?
J. M. : Aucun gouvernement n’a jamais fait autant que nous sur l’hébergement d’urgence avec 136 000 places mises à disposition chaque jour. Mais si la solution était uniquement budgétaire, cela se saurait…
La Croix / Flore Thomasset et Jean-Claude Bourbon - 2018-07-09