Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, le processus d’urbanisation de la France s’accélère. La part de la population urbaine passe de 53 % en 1946 à 70 % en 1968 : l’emploi agricole s’écroule sous l’effet de la modernisation et les ruraux viennent grossir la population des villes portées par la progression de l’industrie et des services.
A partir des années 1970, l’urbanisation ralentit : la population urbaine atteint déjà les trois quarts de la population totale au milieu des années 1990. L’immigration (le plus souvent accueillie en ville) est ralentie, la croissance économique se réduit : l’essor de la ville est alors lié au phénomène de périurbanisation qui comble les espaces ruraux en grande périphérie, fait passer des bourgs ruraux au statut de petite ville. Comme le note l’Insee, l’espace urbain grignote d’anciennes communes rurales. L’urbanisation s’étend surtout dans l’Ouest et au Sud-Est de la France.
Depuis le milieu des années 2000, la part de la population urbaine stagne, comme si un plafond avait été atteint. L’économie est passée du ralentissement à la récession, ce qui est peu propice au développement urbain.
La définition du territoire urbain ou rural joue. L’urbain est défini ici comme un territoire où le bâti est continu, rassemblant au moins 2 000 habitants, ce qui recoupe des réalités bien différentes, entre une petite ville isolée et le centre-ville des grandes métropoles. Le territoire périurbain se développe, mais dans les années récentes plus par annexion de petites communes isolées que par construction de maisons individuelles en périphérie des villes.
L’Insee a construit un autre concept, les "aires urbaines " qui permet de mesurer la dépendance à la ville, en considérant les personnes qui vivent à un endroit mais travaillent dans le périurbain. Avec cet outil, 95 % de la population vit dans un territoire sous influence urbaine. Hormis quelques lieux reculés, le mode de vie "urbain " (parfois très éloigné des centre-villes) est devenu quasi-hégémonique.
Centre d’observation de la société - 2017-06-14
A partir des années 1970, l’urbanisation ralentit : la population urbaine atteint déjà les trois quarts de la population totale au milieu des années 1990. L’immigration (le plus souvent accueillie en ville) est ralentie, la croissance économique se réduit : l’essor de la ville est alors lié au phénomène de périurbanisation qui comble les espaces ruraux en grande périphérie, fait passer des bourgs ruraux au statut de petite ville. Comme le note l’Insee, l’espace urbain grignote d’anciennes communes rurales. L’urbanisation s’étend surtout dans l’Ouest et au Sud-Est de la France.
Depuis le milieu des années 2000, la part de la population urbaine stagne, comme si un plafond avait été atteint. L’économie est passée du ralentissement à la récession, ce qui est peu propice au développement urbain.
La définition du territoire urbain ou rural joue. L’urbain est défini ici comme un territoire où le bâti est continu, rassemblant au moins 2 000 habitants, ce qui recoupe des réalités bien différentes, entre une petite ville isolée et le centre-ville des grandes métropoles. Le territoire périurbain se développe, mais dans les années récentes plus par annexion de petites communes isolées que par construction de maisons individuelles en périphérie des villes.
L’Insee a construit un autre concept, les "aires urbaines " qui permet de mesurer la dépendance à la ville, en considérant les personnes qui vivent à un endroit mais travaillent dans le périurbain. Avec cet outil, 95 % de la population vit dans un territoire sous influence urbaine. Hormis quelques lieux reculés, le mode de vie "urbain " (parfois très éloigné des centre-villes) est devenu quasi-hégémonique.
Centre d’observation de la société - 2017-06-14