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Actu - Le marché immobilier des villes moyennes a mieux résisté durant l'année «COVID»

Article ID.CiTé du 16/06/2021



L'année 2020 aura été marquée par une crise sanitaire aux conséquences économiques inédites pour l'ensemble des secteurs de l'économie. Sur le marché de l'immobilier, les effets ont été particulièrement marqués lors du premier confinement. En effet, ce dernier, strict, a mécaniquement bloqué de nombreuses transactions. Dans ce contexte, l'ensemble des chiffres doit être analysé avec attention et vu comme des tendances émergentes de l'impact de la crise de la Covid sur le marché de l'immobilier des villes moyennes.

À la lecture des chiffres, l'immobilier des villes moyennes se situe loin des analyses superficielles qui peuvent en être faites, à savoir un marché très dégradé soudainement dopé par une attractivité nouvelle.
Il apparaît, d'une part, que le marché résiste de manière structurelle avec une évolution positive et constante depuis 2018 et, d'autre part, que les comportements immobiliers ont évolué et continuent d'évoluer, conséquences des effets de la crise sanitaire, mais aussi, certainement et plus simplement, de ceux du marché lui-même. Aussi, plus qu'une réelle rupture, nous remarquons une continuité et une accélération du marché des villes bénéficiaires du programme national Action Cœur de Ville.

Pour rappel, entre 2018 et 2019, l'évolution des volumes de vente était de + 23 320 ventes (appartements anciens et maisons anciennes) dans les agglomérations Action Cœur de Ville.
Elle est encore de + 12 870 entre 2019 et 2020. Dans les villes-centres du programme, l'augmentation était de+ 11 921 ventes entre 2018 et 2019 alors que le nombre baissait sur la France entière. Entre 2019 et 2020, l'évolution du volume de ventes reste positive avec+ 4091 ventes (voir tableau ci-dessous). En comparaison avec certains territoires métropolitains qui ont connu une forte baisse de leur volume de ventes, ces chiffres montrent plus qu'une résistance des villes moyennes. Ces dernières»sur-performent» donc par rapport à d'autres qui étaient historiquement considérées comme plus dynamiques et attractives et participent largement au maintien des volumes au niveau national.

Même si cette tendance devra être confirmée sur les prochaines années, cette évolution positive du marché de l'immobilier des villes moyennes représente un signal tangible sur le début d'un cercle vertueux pour ces territoires. Aussi, des externalités positives sont attendues à terme, aussi bien en matière de dynamisme économique que commercial. En cela, les chiffres présentés ici doivent conforter l'investissement privé dans les villes moyennes.


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