Aménagement du territoire

Actu - Le tunnel du Lyon-Turin : un ouvrage nécessaire, un financement écologique à confirmer

Article ID.CiTé du 26/07/2016


La FNAUT se prononce au cas par cas, et non de manière dogmatique, sur les grands projets d’infrastructures de transport.


Si elle a dénoncé les projets inutiles et nocifs d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et de LGV Poitiers-Limoges, elle approuve au contraire le projet Lyon-Turin.

Le projet Lyon-Turin répond à des objectifs écologiques et économiques pertinents :
- permettre un report massif du trafic transalpin de fret de la route (2 600 000 camions par an) sur le rail grâce à un tunnel de base d’exploitation plus fiable et bien moins coûteuse que celle de la ligne classique de Maurienne, et éviter ainsi de nouveaux grands travaux routiers ;
- faciliter les déplacements des voyageurs entre la France et l’Italie du Nord, qui aujourd’hui s’effectuent essentiellement par avion et par route ;
- réduire les nuisances (bruit et pollution de l’air) subies par les habitants des vallées alpines mais aussi de la Côte d’Azur (la moitié du trafic routier de fret transite par Vintimille et peut se reporter sur le Lyon-Turin, les distances Barcelone-Milan par Vintimille et Modane étant très voisines) ;
- réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports (les émissions de carbone lors de la construction de l’ouvrage seront compensées par les effets des reports de trafic sur le rail moins de dix ans après sa mise en service) ;
- rééquilibrer les économies de l’Europe du nord et de l’Europe latine, éviter la marginalisation de l’arc sud-européen suite à l’ouverture des tunnels de base nord-sud du Gothard et du Brenner.

S’il est nécessaire, le Lyon-Turin n’est pas suffisant. Comme en Suisse et en Autriche, il doit être accompagné de mesures incitant au report du trafic routier sur le rail…

FNAUT - 2016-07-25

Tunnel Lyon-Turin : "Ce projet est un projet d’envergure. Il montre combien l’Italie et la France sont des partenaires solides"
Manuel Valls a inauguré, le 21 juillet 2016, le tunnelier Federica, chargé de creuser une galerie souterraine de 9 kilomètres dans le cadre de la réalisation du nouveau tunnel ferroviaire international entre Lyon et Turin. L’occasion pour le Premier ministre de rappeler l’importance de la relation franco-italienne, pays au cœur de la construction européenne, aujourd’hui mise à mal. 
Gouvernement - 2016-07-25