Une part notable des débats suscités par le développement des appels à projets innovants (API) concerne la place accordée aux acteurs privés au détriment des acteurs publics de l’aménagement urbain. Dès le premier API, "Réinventer Paris" (2016), des groupements d’un nouveau genre, associant un ou plusieurs opérateurs privés et des agences d’architecture et des bureaux d’études, ont été chargés de proposer des programmes immobiliers complexes et supposés innovants.
Avec "Inventons la Métropole du Grand Paris" (IMGP 1 et 2, 2017 et 2018), l’augmentation de la taille des sites mis au concours a déplacé la démarche du projet immobilier vers le projet urbain : un ou plusieurs acteurs privés sont chargés du montage et de la programmation de secteurs de projet, parfois même du pilotage d’ensemble d’une opération, organisée autour de la production d’équipements privés.
On semble ainsi s’éloigner de la configuration canonique de l’urbanisme opérationnel à la française, initialement encadré par la loi d’orientation foncière en 1967 : une zone d’aménagement concertée pilotée par un aménageur public, en général une société d’économie mixte (SEM), désignée comme maître d’ouvrage, c’est-à-dire responsable du montage et de la programmation des fonctions urbaines, en particulier des équipements publics. Un retour sur l’histoire des pratiques de l’aménagement urbain en France permet néanmoins de relativiser à la fois l’homogénéité et la pérennité de ce modèle…
Métropolitiques - 2018-06-27
Avec "Inventons la Métropole du Grand Paris" (IMGP 1 et 2, 2017 et 2018), l’augmentation de la taille des sites mis au concours a déplacé la démarche du projet immobilier vers le projet urbain : un ou plusieurs acteurs privés sont chargés du montage et de la programmation de secteurs de projet, parfois même du pilotage d’ensemble d’une opération, organisée autour de la production d’équipements privés.
On semble ainsi s’éloigner de la configuration canonique de l’urbanisme opérationnel à la française, initialement encadré par la loi d’orientation foncière en 1967 : une zone d’aménagement concertée pilotée par un aménageur public, en général une société d’économie mixte (SEM), désignée comme maître d’ouvrage, c’est-à-dire responsable du montage et de la programmation des fonctions urbaines, en particulier des équipements publics. Un retour sur l’histoire des pratiques de l’aménagement urbain en France permet néanmoins de relativiser à la fois l’homogénéité et la pérennité de ce modèle…
Métropolitiques - 2018-06-27