L’étude "Nos logements, des lieux à ménager " publiée par l’Institut des Hautes Etudes pour l’Action dans le Logement (IDHEAL) a pour objectif de définir la qualité des logements en Ile-de-France de manière objective et quantifiable.
L’enquête a porté sur 52 opérations récentes, des immeubles construits entre 2000 et 2020, dans 17 villes d’Ile-de-France. Cet échantillon a été retenu de manière à représenter des communes de tailles et de sociologies diverses, des constructions réalisées dans des conditions plus ou moins encadrées
Au total, plus de 1200 plans de logements ont été analysés en fonction d’un référentiel de qualité inédit, conçu «pour tenir compte de critères généralement jugés secondaires» par les promoteurs, «car peu analysés, une fois le permis de construire obtenu», soulignent les auteurs.
45 architectes et 24 promoteurs ou bailleurs sociaux y ont participé en fournissant notamment leurs plans.
En vingt ans, la qualité des logements s’est dégradée
Si la «qualité technique» des logements (isolation thermique, acoustique) s’est améliorée, avec désormais un confort moderne (eau et électricité, salle de bain, etc.), le «confort d’habitat» s’est dégradé en vingt ans, en particulier depuis 2012:
Moins de surface
- Le nombre de m² a diminué
- La taille de presque toutes les pièces a diminué, et certaines deviennent parfois impossibles à meubler
Moins d’air et de lumière
Moins de rangement
Les espaces de rangements ont diminué de 0,65m² pour les T1 et de 2,78m² pour les T2, et même disparus pour 17% des logements. En moyenne, ces espaces mesurent 1,35m², et 3m² pour les T5. Les autres annexes - cellier, buanderie, voire cave - ont également souvent disparus.
Des espaces communs peu valorisés
Comment expliquer cette évolution ?
A la lecture de cette étude, la baisse relative de la qualité des logements s’explique par trois facteurs majeurs : des prix du foncier trop importants, des logiques de rentabilité de la part des promoteurs et bailleurs, ainsi que des budgets des ménages très limités.
Les pistes d’amélioration
Face à ces constats, l’IDHEAL avance un ensemble de mesures concrètes et de propositions réalistes, issues pour la plupart d’exemples rencontrées sur le terrain, pour améliorer la qualité des logements :
- Conditionner les aides publiques à des critères de qualité.
- Faire varier les seuils de dispositifs de défiscalisation
- Imposer un «minimum qualité» à l’échelle nationale
- Faire respecter les plans locaux d’urbanisme
- Rendre opposable les chartes ou intégrer certains de leurs prescriptions aux PLU
- Pondérer les prix des mètres carrés «de bonne qualité»
Ordre des architectes >> Rapport complet
L’enquête a porté sur 52 opérations récentes, des immeubles construits entre 2000 et 2020, dans 17 villes d’Ile-de-France. Cet échantillon a été retenu de manière à représenter des communes de tailles et de sociologies diverses, des constructions réalisées dans des conditions plus ou moins encadrées
Au total, plus de 1200 plans de logements ont été analysés en fonction d’un référentiel de qualité inédit, conçu «pour tenir compte de critères généralement jugés secondaires» par les promoteurs, «car peu analysés, une fois le permis de construire obtenu», soulignent les auteurs.
45 architectes et 24 promoteurs ou bailleurs sociaux y ont participé en fournissant notamment leurs plans.
En vingt ans, la qualité des logements s’est dégradée
Si la «qualité technique» des logements (isolation thermique, acoustique) s’est améliorée, avec désormais un confort moderne (eau et électricité, salle de bain, etc.), le «confort d’habitat» s’est dégradé en vingt ans, en particulier depuis 2012:
Moins de surface
- Le nombre de m² a diminué
- La taille de presque toutes les pièces a diminué, et certaines deviennent parfois impossibles à meubler
Moins d’air et de lumière
Moins de rangement
Les espaces de rangements ont diminué de 0,65m² pour les T1 et de 2,78m² pour les T2, et même disparus pour 17% des logements. En moyenne, ces espaces mesurent 1,35m², et 3m² pour les T5. Les autres annexes - cellier, buanderie, voire cave - ont également souvent disparus.
Des espaces communs peu valorisés
Comment expliquer cette évolution ?
A la lecture de cette étude, la baisse relative de la qualité des logements s’explique par trois facteurs majeurs : des prix du foncier trop importants, des logiques de rentabilité de la part des promoteurs et bailleurs, ainsi que des budgets des ménages très limités.
Les pistes d’amélioration
Face à ces constats, l’IDHEAL avance un ensemble de mesures concrètes et de propositions réalistes, issues pour la plupart d’exemples rencontrées sur le terrain, pour améliorer la qualité des logements :
- Conditionner les aides publiques à des critères de qualité.
- Faire varier les seuils de dispositifs de défiscalisation
- Imposer un «minimum qualité» à l’échelle nationale
- Faire respecter les plans locaux d’urbanisme
- Rendre opposable les chartes ou intégrer certains de leurs prescriptions aux PLU
- Pondérer les prix des mètres carrés «de bonne qualité»
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