Dans une tribune publiée dans Le Monde le 24 avril 2018, quinze présidents de région, de gauche comme de droite, appellent le président de la République à tourner la page du jacobinisme et à s’appuyer sur les territoires pour transformer la France au lieu de laisser l’Etat décider seul.
Extrait : "Il y a une contradiction totale entre le discours girondin ouvert aux libertés locales et à la différenciation des territoires du président de la République et de son gouvernement, et leur comportement centralisateur.
Le président de la République doit comprendre les territoires. En effet, après son élection, les élus locaux, dans leur immense majorité, ont adopté une attitude bienveillante et constructive. Ils veulent que la France réussisse ; ils veulent que leur territoire se développe. Mais après plusieurs mois de discussions sans fin, tout laisse à penser que l’Etat veut décider seul.
Or, cette politique recentralisatrice, sans précédent depuis 1982 et le vote des premières lois de décentralisation, ne peut réussir. L’Etat, dont personne ne conteste le rôle sur ses missions régaliennes classiques (police, justice, diplomatie) ou sur le régalien économique (droit du travail, fiscalité…) n’a plus l’agilité ni la capacité d’innovation des collectivités locales pour agir au quotidien au service de nos concitoyens. La lourdeur du processus de décision interministérielle et la disparition inévitable de son expertise territoriale l’ont rendu de fait bien souvent impuissant…"
Régions de France - 2018-04-25
Extrait : "Il y a une contradiction totale entre le discours girondin ouvert aux libertés locales et à la différenciation des territoires du président de la République et de son gouvernement, et leur comportement centralisateur.
Le président de la République doit comprendre les territoires. En effet, après son élection, les élus locaux, dans leur immense majorité, ont adopté une attitude bienveillante et constructive. Ils veulent que la France réussisse ; ils veulent que leur territoire se développe. Mais après plusieurs mois de discussions sans fin, tout laisse à penser que l’Etat veut décider seul.
Or, cette politique recentralisatrice, sans précédent depuis 1982 et le vote des premières lois de décentralisation, ne peut réussir. L’Etat, dont personne ne conteste le rôle sur ses missions régaliennes classiques (police, justice, diplomatie) ou sur le régalien économique (droit du travail, fiscalité…) n’a plus l’agilité ni la capacité d’innovation des collectivités locales pour agir au quotidien au service de nos concitoyens. La lourdeur du processus de décision interministérielle et la disparition inévitable de son expertise territoriale l’ont rendu de fait bien souvent impuissant…"
Régions de France - 2018-04-25