L’analyse des permis de construire de logements et de bureaux délivrés ces deux dernières années dessine une aggravation inéluctable de la saturation des transports franciliens aux horaires de bureaux. En particulier sur le RER A et sur la ligne 13.
La saturation de certaines lignes de transports en commun en Île-de-France tient largement à un vieux problème de répartition des logements et des bureaux, connu sous le nom de "déséquilibre est-ouest". Schématiquement, les bureaux sont dans les arrondissements de l’ouest parisien (16e, 8e) et dans les Hauts-de-Seine (La Défense, Nanterre, Issy-les-Moulineaux, etc.), alors que les logements sont dans le Val-de-Marne et la Seine-et-Marne.
C’est ainsi que le RER A, la ligne 1 du métro ou la ligne 9 (orientées est-ouest, elles aussi) atteignent des taux de saturation invraisemblables, avec cinq ou six voyageurs debout au mètre carré le matin dans un sens, puis le soir dans l’autre. En milieu d’après-midi ou un dimanche, il n’y a aucun problème pour trouver une place assise sur ces mêmes lignes.
La situation est également critique sur les lignes de RER B et C ainsi que sur les lignes de Transilien J, U et L.
S’il s’agissait de transport de bétail, ces rames contreviendraient chaque semaine aux recommandations européennes, qui préconisent de ne pas dépasser les 235 kg de mammifères au mètre carré…
UFC Que Choisir - 2015-12-09