Enfance - Jeunesse

Actu - Violence des mineurs : le détail des propositions de Gabriel Attal

Article ID.CiTé du 19/04/2024



Le Premier ministre a énuméré plusieurs annonces pour « renouer avec les adolescents et juguler la violence ». Le chef du gouvernement a ainsi ouvert 8 semaines de « travail collectif » sur ces questions afin de réfléchir à des sanctions pour les parents, l’excuse de minorité ou l’addiction aux écrans.

Responsabilisation parentale
Le Premier ministre propose de renforcer la responsabilité des parents dans l'éducation et le comportement de leurs enfants. La possibilité pour les juges pour enfants de sanctionner les parents absents aux convocations judiciaires vise à garantir une implication parentale dans le processus judiciaire de l'enfant.
L'extension de la responsabilité financière pour les dégâts causés par les enfants à deux parents, même en cas de séparation, cherche à distribuer les coûts de manière plus équitable et à renforcer la notion d'autorité parentale.
Ces mesures pourraient cependant soulever des questions sur l'équité et la faisabilité, particulièrement dans des familles déjà en difficulté.

Encadrement des écrans
Le Premier ministre attribue une partie de la responsabilité de la violence juvénile à l'addiction aux écrans et aux effets des réseaux sociaux. En envisageant une majorité numérique à 15 ans et en renforçant le contrôle de l'utilisation des écrans, Gabriel Attal espère réduire l'exposition des jeunes à des influences potentiellement nocives. Cela pourrait entraîner des débats sur la liberté individuelle et la surveillance étatique, en plus de nécessiter une mise en œuvre technologique et légale rigoureuse pour être efficace.

Réforme éducative et scolaire
La proposition de sanctions scolaires pour les comportements perturbateurs, y compris des impacts sur les résultats d'examens et les admissions via Parcoursup, représente une tentative de renforcer l'autorité et la discipline au sein des écoles.
Cela pourrait aider à dissuader les comportements problématiques, mais soulève également des préoccupations sur les droits des élèves et la potentialité de stigmatiser les jeunes déjà en difficulté.

Réforme judiciaire
En remettant en question l'excuse de minorité et en proposant des comparutions immédiates pour les jeunes à partir de 16 ans, le Premier ministre cherche à accélérer et intensifier la réponse judiciaire à la délinquance juvénile. Ces mesures sont destinées à servir de dissuasion, mais pourraient également entraîner des critiques concernant les droits des mineurs et le risque d'une escalade dans la criminalisation de la jeunesse.

Lutte contre les séparatismes et la radicalisation
Le renforcement de la législation contre le séparatisme et la radicalisation est une autre facette de l'approche du Premier ministre, qui vise à contrer les influences extrémistes dans les quartiers. Ceci nécessite une mise en œuvre délicate pour éviter de stigmatiser certaines communautés


Sources : revue de presse synthétisée, en attente du texte du discours sur le site du 1er Ministre