Sécurité civile - Secours

Actu - Violences envers les sapeurs-pompiers - 3 mesures prioritaires à prendre

Article ID.CiTé du 07/09/2018



Sur l’ensemble du territoire national, les hommes et femmes sapeurs-pompiers interviennent en moyenne toutes les 7 secondes pour des missions de secours d’urgence aux personnes et de lutte contre les incendies, mais aussi d’assistance, de sauvegarde des biens et de l’environnement et des opérations diverses. Ils accomplissent leurs missions avec courage et abnégation dans des conditions très souvent périlleuses et difficiles, pour lesquelles ils risquent parfois leur vie pour sauver celle des autres. Qu’ils soient professionnels, volontaires ou militaires, toutes et tous œuvrent sans compter et donnent le meilleur d’eux-mêmes. Alors oui, nous l’affirmons à l’unisson : les sapeurs-pompiers sont là pour sauver et non pas pour se faire cogner !

La Fédération nationale des sapeurs-pompiers porte trois principales revendications :
- Optimiser le traitement de l’alerte, la détection et la prise en compte des risques de violence, par la mise en place de plateformes communes unique de traitement des appels, avec des équipes spécifiquement formées, et le numéro unique européen d’urgence 112 - en effet, la dispersion actuelle des numéros et des plateformes complexifie le traitement des appels, générant transferts, perte de temps et perte potentielle de précieuses informations ;
- Systématiser l’accompagnement des équipes sapeurs-pompiers par les forces de l’ordre pour certains types d’intervention ou lorsqu’un risque est pressenti lors de la réception de l’alerte ;
- Former davantage les sapeurs-pompiers à faire face aux situations violentes : s’ils sont parfaitement formés aux techniques d’intervention pour le secours d’urgence aux personnes, dans toutes sortes de milieux, les sapeurs-pompiers ont besoin désormais d’une meilleure formation à la détection, l’appréhension et la réaction face aux situations de conflit et de violence, pour leur propre sécurité comme pour celle des autres.
FNSPF - 2018-09-05



Le patron national des SDIS n'est pas favorable à une présence policière sur les missions à risque
Lors d'une intervention, un sapeur-pompier de 27 ans, Geoffroy Henry, a été tué mardi près de Paris par un homme en crise de démence. Réaction à ce drame d'Olivier Richefou, le président du Conseil Départemental de la Mayenne et de la Conférence Nationale des Services de Secours.
"Je ne crois pas que l'accompagnement des pompiers sur le terrain par les forces de l'ordre soit la bonne solution. On ne pourra jamais malheureusement empêcher les gestes les plus fous"estime Olivier Richefou que France Bleu Mayenne a contacté quelques heures après le terrible drame qui endeuille les sapeurs-pompiers. 
La fédération autonome des sapeurs-pompiers réclame une présence policière pour les missions les plus périlleuses, par exemple auprès de personnes souffrant de problèmes psychiatriques ou dans les quartiers difficiles où les soldats du feu sont régulièrement mal accueillis par certains habitants.
France Bleu - 2018-09-06