Urbanisme et aménagement

Circ. - Sobriété foncière : Une circulaire pour accélérer le mouvement (note ADCF)

Article ID.CiTé du 14/09/2021



Pour traduire les ambitions du mot d’ordre «zéro artificialisation nette», la circulaire  mentionne à la fois l’action contractuelle, les outils opérationnels (comme les ORT ou les projets partenariaux d’aménagement), les outils de la planification (SRADDET, SCOT, PLUi) et les moyens d’intervention (programmes ANCT, crédits de France relance). Implicitement, la circulaire incite à amplifier le chantier (déjà ouvert sur le terrain) de réduction des consommations foncières, et ce sans attendre la mise en conformité des documents superposés de planification (SRADDET, SCOT, PLU…) avec les termes de la loi du 22 août.

Elle souligne l’opportunité de combiner plusieurs leviers d’action même si elle reste encore évasive à ce stade sur la méthode envisagée par l’État pour parvenir à un diagnostic partagé avec les collectivités sur les trajectoires passées, les rythmes réels de consommation (les méthodes de calcul étant encore nombreuses et discutables), et les objectifs de réduction assignés aux différents territoires.

La notion de «convention de sobriété foncière» introduite dans le projet de loi Climat et résilience par les députés, à l’initiative de Guillaume Gouffier-Cha, visait d’ailleurs à organiser ce dialogue et stabiliser les «dires» de l’État. Elle était demandée par l’AdCF et d’autres associations partenaires (FNAU, France urbaine, Fédération des SCOT…). L’AdCF a déploré la suppression de ce dispositif contractuel par les sénateurs et espérait sa réintroduction en commission mixte paritaire, ce qui n’a pas été le cas. Dans ce contexte, faire du CRTE l’occasion d’un débat entre collectivités et État sur la trajectoire à prendre et les moyens à mobiliser pour y parvenir est certainement une bonne chose, très en amont des procédures de révision des documents de planification. Il restera à vérifier que les services déconcentrés de l’État sauront s’inscrire dans une démarche partenariale et facilitatrice, en évitant les injonctions unilatérales que nombre d’élus déplorent depuis plusieurs années.

On notera que la circulaire souligne également que plus de la moitié des intercommunalités (50,8 % au 31 décembre 2020) disposent désormais de la compétence PLU, pour une population regroupée estimée à plus de 40 millions d’habitants. 148 PLUi sont déjà opposables et 326 en cours d’élaboration. 10 % des intercommunalités compétentes, estime la circulaire, n’auraient pas encore engagé la procédure. Les ministres incitent les préfets à apporter leur appui à ces intercommunalités. Elles leur demandent également d’encourager le transfert de compétences en rappelant aux communes réfractaires toutes les garanties apportées par les textes (cf
annexe de la circulaire ) et l’intérêt de démarches intercommunales.

ADCF >> Note complète    
Circulaire NOR :TERB2118777C