Marchés publics - DSP - Achats

Commande publique : le second trimestre prolonge la trajectoire de reprise

Article ID.CiTé du 22/07/2019



Avec 23,5 milliards de commande publique, le second trimestre 2019 conforte la reprise des derniers mois et permet de revenir à des niveaux comparables aux années 2012-2013. C’est ce que révèlent les données du baromètre AdCF-Banque des Territoires de la commande publique. Sur l’ensemble du semestre, la commande publique globale atteint les 45 milliards, soit 8 milliards de plus que le plancher atteint en 2016. En revenant à leur haut niveau de 2013 (27,5 milliards), les collectivités et groupements continuent de tirer la reprise. 

La commande publique des intercommunalités au premier semestre (5,8 milliards) atteint un niveau inédit.
Les chiffres du second trimestre 2019 du baromètre de la commande publique constitué par l’AdCF et la Banque des territoires, en lien avec la société Vecteurplus, sont de bon augure. L’accélération des chantiers et des commandes (ingénierie, services, travaux…) se poursuit à quelques mois des élections locales. Un effet rattrapage est manifeste après plusieurs années de "creux". Si les bailleurs sociaux continuent de voir leur commande publique chuter (effets directs de la loi ELAN et des prélèvements RLS qui suscitent de l’attentisme), le secteur public local a retrouvé du dynamisme. La commande publique de l’Etat est orientée à la hausse (3,4 milliards au T2 et 6,5 milliards sur l’ensemble du semestre) alors que les opérateurs publics nationaux restent stables (2,1 milliards sur le semestre) ainsi que les hôpitaux.

Des vases communicants entre travaux et services
En termes de destination, ce sont essentiellement les bâtiments qui suscitent une commande publique élevée et même jamais vue (11,4 milliards sur le semestre, et 6 Mds sur le seul T2). La commande publique liée aux voiries progresse (5,3 milliards sur le semestre et 2,6 Mds sur le seul T2) sans revenir néanmoins aux hauts niveaux de 2012-2013. La commande publique liée au scolaire et aux bâtiments d’enseignement s’avère stable mais n’avait pas été trop affectée au cours des dernières années (4,5 milliards sur le semestre). La commande en transport (1,7 Md au semestre 1) et en aménagement (2,3 Mds au S1) dépasse celle des premiers semestres des meilleures années.
En matière d’environnement, la commande publique se fortifie dans les déchets (1,25 Md au S1), l’eau (2,18 Mds au S1) et reste stable dans l’assainissement (1,22 Md au S1).

Analysée par nature, la commande publique est surtout dynamisée par les services (16,3 Mds sur le semestre et 8,4 au T2) ce qui confirme une bascule progressive des marchés de travaux vers les marchés de services. Les marchés de travaux restent d’une étonnante stabilité, autour de 15,2 milliards d’euros sur le premier semestre, soit le même niveau approximatif qu’en 2016 (point bas), et 8 milliards sur le T2. C’est surtout la chute des marchés de travaux neufs qui explique ce phénomène. Mais les données du baromètre laissent supposer des vases communicants entre types de commande et une plus forte propension à l’externalisation des missions d’entretien et de renouvellement.
Pour les intercommunalités, la progression soutenue de leur commande publique se confirme dans leurs grandes missions : déchets, eau et assainissement, transports et voiries, aménagements urbains… Leurs interventions sur les bâtiments territoriaux monte en puissance (1,34 milliard au premier semestre 2019 contre seulement 516 millions au S1 2013).


ADCF  - Analyse complète - 2019- 07-19