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Action sociale

Conditions de vie pendant le confinement : des écarts selon le niveau de vie et la catégorie socioprofessionnelle

(Article ID.CiTé/ID.Veille du 22/06/2020 )



Conditions de vie pendant le confinement : des écarts selon le niveau de vie et la catégorie socioprofessionnelle
Le confinement sanitaire lié à l’épidémie de Covid-19 a duré près de deux mois, du 17 mars au 11 mai 2020, et a profondément modifié les conditions de vie. Un tiers des personnes en emploi a subi une restriction d’activité susceptible de réduire le revenu du travail, dont 27 % une période de chômage technique ou partiel. 34 % des personnes en emploi ont télétravaillé tandis que 35 % ont continué à se rendre sur leur lieu de travail.
Par ailleurs, 35 % des parents avec un enfant de moins de 14 ans ont eu des difficultés à assurer leur suivi scolaire.

20 % des personnes disent que la situation financière de leur ménage s’est dégradée. Les conséquences négatives du confinement ont été plus fréquentes pour les personnes aux revenus modestes, qui ont aussi perçu cette période comme plus pénible et pour les femmes. Celles-ci ont, plus que les hommes, réduit leur activité professionnelle et consacré du temps à leurs enfants mais aussi cumulé quotidiennement plus de 4 heures de travail et plus de 4 heures avec leurs enfants.

Davantage de restrictions d’activité professionnelle pour les ouvriers
Le confinement lié à l’épidémie de Covid-19 a eu de fortes conséquences sur l’activité professionnelle (
sources ). Parmi les personnes en emploi, 27 % déclarent avoir subi une période de chômage technique ou partiel et 1 % avoir vu leur contrat de travail non renouvelé. En outre, 8 % déclarent un arrêt de travail ou une autorisation spéciale d’absence pour garde d’enfant. Enfin, 20 % des personnes ont dû poser des congés obligatoires sur la période.

Trois situations sont des 
restrictions d’activité  susceptibles de diminuer les revenus : le chômage technique ou partiel ; l’arrêt de travail pour maladie ou garde d’enfant et le non-renouvellement de contrat. Les ouvriers ont été les plus concernés par l’une au moins de ces restrictions (43 %), devant les cadres et professions intermédiaires (34 %) ou les employés (32 %).

Les personnes en emploi aux revenus modestes ont été les plus touchées : 37 % des personnes dont le niveau de vie se situe parmi les 40 % les plus modestes ont été concernées par au moins une de ces restrictions, contre 27 % parmi les 20 % les plus aisées. Les familles monoparentales ont été plus souvent concernées par les restrictions d’activité liées à la garde d’enfant (27 % contre 16 % pour le reste de la population).

Sommaire

Davantage de télétravail pour les cadres
Peu de sorties hors du logement, un temps passé sur écran important
Les femmes ont assuré une grande part de la prise en charge des enfants
La situation financière des plus modestes s’est plus souvent dégradée
Les personnes seules jugent le confinement plus pénible

INSEE FOCUS No 197 - 2020-06-19











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