Plusieurs hypothèses irriguent de nouveaux scénarios de la commande publique. La première est culturelle, et propose d’ouvrir l’achat à une approche plus transversale, plus généraliste, et plus stratégique. Aujourd’hui la culture de l’achat est avant tout juridique et sa technicité la rend impénétrable pour une grande partie des agents publics (sans même parler des opérateurs économiques et des citoyens !). En conséquence, la relation entre les acheteurs et les services prescripteurs peut être un dialogue de sourds, ou nécessiter un effort de traduction réciproque.
Pour décloisonner l’expression des besoins et l’ouverture d’une procédure, ne pourrait-t-on pas imaginer des professionnels de l’achat formés tout au long de leur carrière aux finalités et externalités positives de l’achat sur les politiques publiques, aux enjeux d’innovation et de développement des compétences sur le territoire, aux modalités de coopération entre l’acteur public, la société civile et les entreprises ?
Le deuxième postulat est qu’il faut connecter la procédure d’achat à d’autres stratégies d’investissement public, pouvant concourir aux mêmes objectifs. Aujourd’hui pour améliorer une politique publique, l’achat de fournitures ou prestations semble une voie incontournable. Cependant d’autres formes de contributions financières de la part de la collectivité (comme la subvention d’acteurs locaux, le soutien à la R&D des entreprises locales) peuvent aller dans le même sens.
La troisième hypothèse considère l’achat public comme un levier de renforcement de communs existants. Le partenariats public-communs propose que la collectivité mette certaines de ses ressources (humaines et matérielles) à la disposition des initiatives citoyennes autour des communs….
La 27ème région - Analyse complète - 2019-04-18
Pour lire le scénario prospectif complet de L’achat public stratégique, c’est ici !