
En 1978, 41 % des jeunes de 18 à 24 ans, avaient quitté le système scolaire avec, au mieux, le brevet de fin de troisième et ne suivaient aucune formation (ils sont qualifiés de "sortants précoces"), selon le ministère de l’Éducation nationale. En quarante ans, cette proportion a été divisée par plus de quatre et s’établit à 9 % en 2017. L’évolution est énorme, même s’il reste encore 80 000 jeunes qui quittent le système scolaire chaque année avec un bagage faible.
Parmi ces sortants précoces, une partie a continué au lycée sans obtenir le bac. La description souvent faite d’un système scolaire produisant en masse de l’échec est trompeuse : la proportion d’illettrés parmi les jeunes est inférieure à 5 % selon l’Insee.
Sur une longue période, la diminution de la part des peu diplômés est nette. Elle a surtout été forte entre les années 1970 et 1990 et s’est sensiblement ralentie depuis, comme si l’on atteignait un plancher.
Les difficultés de ceux qui n’arrivent pas à décrocher un titre scolaire sont considérables. Depuis les années 1980, le niveau de qualification a progressé. Mais parallèlement, les exigences du monde du travail se sont également élevées, sous l’effet de l’évolution des technologies et, surtout, de la persistance d’un niveau de chômage très élevé. Les candidats à l’embauche sont nombreux et les entreprises privilégient les plus diplômés. D’où un effet de file d’attente et de déclassement d’une partie de la jeunesse. Ceux qui n’ont pas de titre scolaire sont relégués tout au bout de cette file.
Deux questions se posent. La première est celle de la qualification des jeunes : comment s’assurer que tous soient mieux formés ? En mettant l’accent sur le tri des meilleurs ("l’élitisme républicain"), l’école en France tend à accorder moins d’importance que dans d’autres pays, à ceux qui ne réussissent pas à suivre le rythme. Au collège, une partie des jeunes qui ne suivent plus attendent leurs 16 ans et disparaissent ensuite des radars. La seconde question est celle de la place faite par les employeurs aux diplômes en regard d’autres critères, comme la compétence personnelle, le fait d’avoir eu des activités non scolaires, etc. Une partie des difficultés des moins qualifiés est liée à la valeur que notre société accorde au titre scolaire et à son emprise dans la société
Observatoire des inégalités - Analyse complète - 2019-05-10
Parmi ces sortants précoces, une partie a continué au lycée sans obtenir le bac. La description souvent faite d’un système scolaire produisant en masse de l’échec est trompeuse : la proportion d’illettrés parmi les jeunes est inférieure à 5 % selon l’Insee.
Sur une longue période, la diminution de la part des peu diplômés est nette. Elle a surtout été forte entre les années 1970 et 1990 et s’est sensiblement ralentie depuis, comme si l’on atteignait un plancher.
Les difficultés de ceux qui n’arrivent pas à décrocher un titre scolaire sont considérables. Depuis les années 1980, le niveau de qualification a progressé. Mais parallèlement, les exigences du monde du travail se sont également élevées, sous l’effet de l’évolution des technologies et, surtout, de la persistance d’un niveau de chômage très élevé. Les candidats à l’embauche sont nombreux et les entreprises privilégient les plus diplômés. D’où un effet de file d’attente et de déclassement d’une partie de la jeunesse. Ceux qui n’ont pas de titre scolaire sont relégués tout au bout de cette file.
Deux questions se posent. La première est celle de la qualification des jeunes : comment s’assurer que tous soient mieux formés ? En mettant l’accent sur le tri des meilleurs ("l’élitisme républicain"), l’école en France tend à accorder moins d’importance que dans d’autres pays, à ceux qui ne réussissent pas à suivre le rythme. Au collège, une partie des jeunes qui ne suivent plus attendent leurs 16 ans et disparaissent ensuite des radars. La seconde question est celle de la place faite par les employeurs aux diplômes en regard d’autres critères, comme la compétence personnelle, le fait d’avoir eu des activités non scolaires, etc. Une partie des difficultés des moins qualifiés est liée à la valeur que notre société accorde au titre scolaire et à son emprise dans la société
Observatoire des inégalités - Analyse complète - 2019-05-10
Dans la même rubrique
-
Circ. - Orientations en faveur de la continuité éducative pour l’année 2025
-
RM - Subventions différenciées entre syndicat scolaire et collectivité territoriale
-
Actu - Les inégalités sociales, de l’école primaire à la fin du collège
-
Actu - Comment évolue la scolarisation des plus jeunes enfants ?
-
Circ. - Autorisations d’instruction dans la famille : une baisse d’environ un tiers du nombre total de demandes mais une forte augmentation du contentieux