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Action sociale

Dissolution du couple et statut d’aidantes : quelles conséquences pour les femmes seniors ?

(Article ID.CiTé/ID.Veille du 18/07/2019 )



Dissolution du couple et statut d’aidantes : quelles conséquences pour les femmes seniors ?
Divorce, décès du conjoint, aide à un proche… Quel impact ont ces situations sur la vie personnelle et professionnelle des femmes seniors (55-64 ans) ? Une femme senior sur 50 seulement est concernée par la dissolution de son couple mais c’est près du tiers d’entre elles qui exercent un rôle d’aidante auprès d’un proche, avec des conséquences importantes sur leur niveau de vie et sur leurs trajectoires professionnelles.

Dissolution du couple : comment mieux protéger les femmes seniors ?
Le mariage assure une protection plus solide que le Pacs ou le concubinage puisque dans ces deux dernières situations, il n’y a ni prestation compensatoire, ni pension de réversion qui sont les dispositifs les plus puissants et les plus mutualisés.
La dissolution d’un couple - par divorce ou par décès du conjoint - se traduit fréquemment par une baisse du niveau de vie et parfois par une entrée en pauvreté. Dans tous les cas de rupture conjugale, la perte de niveau de vie apparaît plus marquée pour les femmes que pour les hommes. C’est encore plus vrai pour les femmes âgées de 55 à 64 ans : l’année qui suit la rupture, la baisse de leur niveau de vie est de 26 %, contre 22 % pour l’ensemble des divorcées. Pour les veuves seniors, la baisse de niveau de vie est moindre : 4 % contre 8 % en moyenne.
Le Conseil de l’âge formule des propositions pour renforcer la réactivité du système de prise en charge au moment de la dissolution du couple. Il identifie les principaux enjeux relatifs au calcul de la prestation compensatoire et à la réforme prochaine des pensions de réversion.

Proches aidantes : comment mieux prendre en compte leurs besoins et leurs contraintes ?
Les femmes seniors seraient environ 1,1 million à aider un conjoint, un parent, un enfant, un frère ou une sœur dans les actes de la vie quotidienne, pour des soins ou de la surveillance. Cette aide parfois intense - quotidienne dans 25 % des cas - a un impact significatif et souvent négatif sur la qualité de vie des proches aidants, notamment en termes de santé ou de sacrifices consentis. Elle peut avoir aussi des répercussions sur la vie professionnelle : aménagements contraints de l’activité, renoncement à des évolutions professionnelles et plus rarement sortie du marché du travail.
Le Conseil de l’âge souligne la nécessité d’assurer une cohérence de statuts entre un aidant auprès d’une personne handicapée et un aidant auprès d’une personne en perte d’autonomie. Plus spécifiquement, les propositions du Conseil visent à mettre en cohérence les dispositifs qui rémunèrent ou indemnisent les aidants et les congés existants, à consolider le congé de proche aidant, à favoriser la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale ou personnelle et enfin à repenser les droits à la retraite des aidants.
À noter que les voies de réforme proposées ne concernent pas spécifiquement les femmes seniors mais ont vocation à s’appliquer à l’ensemble des aidants.


France Stratégie - Dossier complet - 2019- 07-17

Les dissolutions de couple (par rupture ou décès) qui affectent les femmes seniors
Rapport du Conseil de l'âge sur les femmes seniors - Note 1 

L'implication des femmes seniors dans l'aide à un proche en situation de handicap ou de perte d'autonomie et dans l'aide grand-parentale
Rapport du Conseil de l'âge sur les femmes seniors - Note 2 

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Disposer de temps et de droits pour s'occuper de ses enfants, de sa famille et de ses proches en perte d'autonomie

 











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