Face à des situations indignes, à l’heure où des milliers de personnes, notamment des enfants, sont refusées chaque soir par le 115 faute de places d’hébergement, il est pourtant devenu urgent de relancer la politique du « Logement d’abord » et de cesser les coupes budgétaires sur les allocataires des APL et sur le monde Hlm.
Face à la pénurie de logements accessibles, à la hausse des coûts de construction et à la panne de production de logements sociaux, il est pourtant essentiel que les pouvoirs publics investissent à nouveau fortement dans la construction et la rénovation de logements à prix modérés.
« LE GENRE DU MAL-LOGEMENT »
Jusqu’à présent le sexe a rarement été considéré comme un facteur déclenchant ou aggravant du mal-logement. Pourtant, face au logement, être un homme ou une femme, ou appartenir à une minorité sexuelle, affecte considérablement les risques de subir diverses dimensions du mal-logement et bouleverse la manière même de vivre ce mal-logement.
C’est pourquoi, par-delà ces analyses critiques sur l’action des pouvoirs publics face au mal-logement, ce 28e rapport se focalise sur « le genre du mal-logement » : dans quelle mesure et comment les femmes et les minorités de genre sont-elles particulièrement touchées par les difficultés de logement ?
À bien des moments-clés de leur vie, qu’il s’agisse de la décohabitation de chez les parents, de la séparation conjugale, de la prise en charge des enfants pour les mères célibataires, de l’héritage ou du veuvage, les femmes et les personnes LGBT+ subissent des ruptures résidentielles douloureuses, sont parfois victimes de violences sexuelles et sexistes et de discriminations qui reflètent les rapports de domination qu’elles subissent encore trop souvent dans la famille, le couple et le monde du travail.
Même à logement équivalent, les femmes sont également souvent en première ligne pour affronter les conséquences domestiques de l’habitat indigne, du surpeuplement ou de l’errance résidentielle.
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La surreprésentation de la monoparentalité dans les situations de mal-logement, et les fragilités que rencontrent les femmes et les autres minorités de genre dans leur rapport au logement au cours de leur vie mettent en lumière toute une série d’inégalités, d’obstacles et de discriminations liés au genre.
La forte présence des violences de genre, qui constitue la toile de fond plus ou moins tacite de nombreuses situations d’exclusion sociale, représente une cause structurelle du mal-logement et de l’invisibilisation des victimes, au sein des familles, dans l’espace public mais aussi au sein du système de veille sociale et d’hébergement.
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Ces enjeux posent la question de la spécificité de l’accueil en structures d’hébergement et de la non-mixité. Les réponses à apporter ont un caractère multidimensionnel et plurisectoriel dans la mesure où cette question touche à des registres de la politique du logement qui entretiennent des liens avec d’autres politiques publiques (emploi, justice, fiscale, sociale, etc.).
Fondation Abbé Pierre >> Le 28e rapport sur l’état du mal-logement en France 2023.
Le dossier de synthèse
Le dossier de synthèse complet du 28e rapport sur l’état du mal-logement en France 2023.
- D’une crise à l’autre. Une politique du logement sans ambition face à une situation sociale dégradée
- Le genre du mal-logement
- 2022 : année de transition ou année perdue ?
- Les chiffres du mal-logement.
Téléchargement du rapport par parties
Partie 1 - Le genre du mal-logement
Partie 2 - 2022 : année de transition ou année perdue ?
En 2021, baisse du nombre de bénéficiaires d’une aide au logement un peu moins marquée dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville
INSEE
L’accès au logement, cette autre source d’inégalités entre les femmes et les hommes
Public Sénat >> Article complet
Face à la pénurie de logements accessibles, à la hausse des coûts de construction et à la panne de production de logements sociaux, il est pourtant essentiel que les pouvoirs publics investissent à nouveau fortement dans la construction et la rénovation de logements à prix modérés.
« LE GENRE DU MAL-LOGEMENT »
Jusqu’à présent le sexe a rarement été considéré comme un facteur déclenchant ou aggravant du mal-logement. Pourtant, face au logement, être un homme ou une femme, ou appartenir à une minorité sexuelle, affecte considérablement les risques de subir diverses dimensions du mal-logement et bouleverse la manière même de vivre ce mal-logement.
C’est pourquoi, par-delà ces analyses critiques sur l’action des pouvoirs publics face au mal-logement, ce 28e rapport se focalise sur « le genre du mal-logement » : dans quelle mesure et comment les femmes et les minorités de genre sont-elles particulièrement touchées par les difficultés de logement ?
À bien des moments-clés de leur vie, qu’il s’agisse de la décohabitation de chez les parents, de la séparation conjugale, de la prise en charge des enfants pour les mères célibataires, de l’héritage ou du veuvage, les femmes et les personnes LGBT+ subissent des ruptures résidentielles douloureuses, sont parfois victimes de violences sexuelles et sexistes et de discriminations qui reflètent les rapports de domination qu’elles subissent encore trop souvent dans la famille, le couple et le monde du travail.
Même à logement équivalent, les femmes sont également souvent en première ligne pour affronter les conséquences domestiques de l’habitat indigne, du surpeuplement ou de l’errance résidentielle.
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La surreprésentation de la monoparentalité dans les situations de mal-logement, et les fragilités que rencontrent les femmes et les autres minorités de genre dans leur rapport au logement au cours de leur vie mettent en lumière toute une série d’inégalités, d’obstacles et de discriminations liés au genre.
La forte présence des violences de genre, qui constitue la toile de fond plus ou moins tacite de nombreuses situations d’exclusion sociale, représente une cause structurelle du mal-logement et de l’invisibilisation des victimes, au sein des familles, dans l’espace public mais aussi au sein du système de veille sociale et d’hébergement.
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Ces enjeux posent la question de la spécificité de l’accueil en structures d’hébergement et de la non-mixité. Les réponses à apporter ont un caractère multidimensionnel et plurisectoriel dans la mesure où cette question touche à des registres de la politique du logement qui entretiennent des liens avec d’autres politiques publiques (emploi, justice, fiscale, sociale, etc.).
Fondation Abbé Pierre >> Le 28e rapport sur l’état du mal-logement en France 2023.
Le dossier de synthèse
Le dossier de synthèse complet du 28e rapport sur l’état du mal-logement en France 2023.
- D’une crise à l’autre. Une politique du logement sans ambition face à une situation sociale dégradée
- Le genre du mal-logement
- 2022 : année de transition ou année perdue ?
- Les chiffres du mal-logement.
Téléchargement du rapport par parties
Partie 1 - Le genre du mal-logement
Partie 2 - 2022 : année de transition ou année perdue ?
En 2021, baisse du nombre de bénéficiaires d’une aide au logement un peu moins marquée dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville
INSEE
L’accès au logement, cette autre source d’inégalités entre les femmes et les hommes
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