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Voirie, infrastructures et réseaux

Doc - Adapter la gestion des bords de routes pour préserver les insectes pollinisateurs sauvages

(Article ID.CiTé/ID.Veille du 20/09/2021 )



Doc - Adapter la gestion des bords de routes pour préserver les insectes pollinisateurs sauvages
Le Cerema publie un guide destiné aux gestionnaires de dépendances vertes d'infrastructures apporte un accompagnement en termes de stratégie et de méthodes, et est basé sur des bonnes pratiques de gestion identifiées par le Cerema. A l'occasion de la sortie de l'ouvrage, le Cerema propose une interview en 3 questions à l'auteur, Christophe Pineau, Chef de groupe "Ingénierie écologique" au département des transitions territoriales du Cerema ouest.

Quel est l’enjeu pour les gestionnaires de dépendances vertes à mener une gestion différenciée, et en quoi cela consiste-t-il ?
Les dépendances vertes routières représentent environ 1% du territoire, elles constituent des corridors écologiques pour la biodiversité et notamment pour les pollinisateurs. Des modes de gestion adaptés peuvent favoriser leur présence. La gestion différenciée ou raisonnée, c’est différencier dans l’espace et le temps les modes d’entretien, les matériels utilisés.

En termes de méthode, quelle démarche recommande le Cerema pour la gestion des dépendances vertes ?
Il est important d’organiser la gestion des dépendances vertes au niveau du réseau. Lors de la rédaction des appels d’offre, le maire peut définir la hauteur et les dates des fauches ainsi que le nombre de passages dans l’année.
En tant que gestionnaire, il est important d’avoir une vision globale de son patrimoine de dépendances vertes et de faire un diagnostic des différentes dépendances en termes de qualité et d’attractivité pour les pollinisateurs. Pour que le couvert végétal soit diversifié en plantes à fleurs et non en graminées, il faut réduire la pression de la fauche et laisser le temps aux plantes de pousser.
Les espèces ont aussi des besoins différents pour se nourrir, s’abriter, se reproduire, se déplacer, et la diversité végétale en laissant la place à des herbacées, des plantes semi-ligneuses, des arbustes, permet de répondre à un maximum de besoins.
Ensuite, il faut établir un plan de gestion avec une cartographie des dépendances et de leurs enjeux.
La gestion doit concilier les enjeux environnementaux et d’entretien avec les enjeux de sécurité qui priment, et il faut se demander ce que l’on peut faire dans chaque configuration pour favoriser la diversité végétale et donc les pollinisateurs. C’est pour cela qu’une cartographie est très utile.
Le plan de gestion peut aussi prévoir d’alterner les pratiques d’une année sur l’autre sur certaines parcelles, ou sur une même zone de laisser plus ou moins de végétation en alternance.
Il y a une évolution culturelle autour de cette gestion plus durable des dépendances vertes, par exemple la fauche tardive ou l’augmentation de la hauteur de fauche à 12 cm sont aujourd’hui répandues, et l’effort est à poursuivre aussi bien à destination des gestionnaires et des équipes qui entretiennent ces espaces, que du grand public.
La démarche de définition d’un plan de gestion, à laquelle il est intéressant d’associer les équipes de terrain, est l’occasion de diffuser ces nouvelles pratiques et d’expliquer leur intérêt. Le Cerema peut d’ailleurs intervenir pour organiser et mener ces formations.

Quelles actions peuvent être mises en place pour favoriser le travail des insectes pollinisateurs ?
Les actions à mener peuvent être de plusieurs ordres : techniques, méthodologiques, matérielles. L’idée est de favoriser une diversité de plantes à fleurs qui permettent aux pollinisateurs de s’abriter, de se reproduire, de se nourrir.


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