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Environnement - Risques - Catastrophes naturelles

Doc - Appropriation des notions de vulnérabilité et de résilience : enseignements de 3 territoires inondables

(Article ID.CiTé/ID.Veille du 16/03/2018 )



Doc - Appropriation des notions de vulnérabilité et de résilience : enseignements de 3 territoires inondables
Les habitants, sinistrés ou non, et les professionnels qui ont eu affaire à une inondation majeure ne parlent plus de risque. Le risque est devenu réalité. Dans la Vallée de l'Argens, on nous a parlé de la catastrophe de 2010. Dans le Val de Loire, de la crue, du débordement ou de la "dernière vraie inondation". Dans la Presqu'île d'Ambès, les interviewés parlent de "l'évènement", de la tempête de 1999, ou de l'inondation. 

Quand le risque est advenu, il a mis à l'épreuve des habitants et des professionnels. Certains ont été pris dans les flots, ont été hélitreuillés, encordés ou ont perdu des parents, des amis. D'autres ont assisté au spectacle, de près, de loin. Les mêmes, ou d'autres, ont perdu leur maison, leur récolte, leurs bêtes ou leur entreprise. Certains l’ont vécu deux fois, trois fois, voire plus. 
Au-delà des faits, chacun a donc vécu des évènements d'intensité différente, avec des impacts différents, selon sa sensibilité propre, son histoire, sa fonction. (…)

A partir d'une cinquantaine d'entretiens menés auprès de professionnels et d'habitants dans trois sites confrontés à une problématique d'inondation récurrente, le Cerema a examiné si les mots résilience et vulnérabilité apparaissent spontanément dans les témoignages et quel contenu les interviewés leur donnent.

Pour la résilience, la référence est la définition donnée par Boris Cyrulnick :
 La résilience est la capacité d'une personne ou d'un groupe à se projeter dans l'avenir en dépit d'événements déstabilisants, de conditions de vie difficiles, de traumatismes parfois sévères.
Les sites étudiés sont le val de Loire entre les communes d'Angers et de Saumur, la presqu'île d'Ambès en Gironde et la vallée de l'Argens dans le Var. Il apparaît que pour utiliser le concept de résilience spontanément, il faut avoir été initié. L’usage du terme vulnérabilité est plus courant. Le concept de résilience apparaît trop flou ou trop complexe pour servir au dialogue local. Certains l'utilisent quand même dans le but de porter l'idée que le territoire et la société doivent changer. Un glissement s’est produit entre le concept initial et la façon dont il est reçu localement.

CEREMA - 2018-03-15











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