Les activités humaines exercent de multiples pressions sur l’environnement et diverses actions sont mises en place pour éviter, réduire ou compenser les dommages causés. Les moyens financiers affectés à la protection de l’environnement participent à cet objectif.
Si des progrès sont notables dans certains domaines (amélioration de la qualité de l’eau et de l’air par exemple), la situation demeure préoccupante pour d’autres : les émissions de gaz à effet de serre restent élevées même si des améliorations sont constatées, l’artificialisation progresse, la dégradation des milieux naturels se poursuit et la biodiversité continue de disparaître malgré des financements dédiés à ce domaine.
En même temps, les effets du changement climatique sont de plus en plus perceptibles, affectant tous les milieux et les sociétés humaines contraintes de s'adapter.
Dépenses de protection de l’environnement et enjeux écologiques
Un investissement en hausse pour la protection de l’environnement
En 2022, la France a consacré 64 milliards d’euros à la protection de l’environnement, soit une hausse de 6,3 % par rapport à 2021. Cette progression s’explique notamment par :
- La gestion des déchets (21,6 Md€) et des eaux usées (14,1 Md€), qui représentent plus de la moitié des dépenses.
- La protection de l’air et la lutte contre le bruit, qui ont connu des hausses significatives (+23,4 % pour la lutte contre le bruit).
- La recherche et développement environnementale, qui a bénéficié d’un investissement accru de 18,5 %.
Qui finance la protection de l’environnement ?
Le financement de ces dépenses repose principalement sur trois acteurs :
- Les administrations publiques (22,2 Md€ - 35 % du total), notamment les collectivités locales et les agences de l’eau.
- Les entreprises (22,6 Md€ - 35 % du total), qui investissent surtout dans la gestion de leurs déchets et la réduction de leurs émissions polluantes.
- Les ménages (18,1 Md€ - 28 % du total), qui contribuent via les taxes sur l’assainissement et la collecte des déchets.
L’Union européenne joue un rôle marginal avec 0,8 Md€, essentiellement dédiés à la biodiversité et la protection des sols.
Une dynamique de croissance continue
Depuis 2000, les dépenses environnementales ont progressé en moyenne de 3,7 % par an en euros courants, une croissance plus rapide que celle du PIB (+2,7 %). La part des dépenses de protection de l’environnement dans le PIB est passée de 1,9 % en 2000 à 2,4 % en 2022.
22 fiches thématiques
Ressource et utilisation de l’eau
- La France dispose d’un renouvellement moyen de 211 milliards de m³ d’eau douce par an, mais la disponibilité varie fortement selon les saisons.
- L’agriculture reste le principal secteur consommateur d’eau (58 % du total), suivie par la production d’eau potable (26 %) et l’industrie (4 %).
- En été, la pression sur la ressource est forte, entraînant des restrictions d’usage dans certaines régions.
Pollution des eaux superficielles et souterraines
- En 2022, seulement 43,6 % des masses d’eau superficielles affichaient un bon état écologique.
- La pollution par les nitrates et pesticides reste un problème majeur, particulièrement en Bretagne et en Normandie.
- En outre-mer, la pollution par les insecticides est plus marquée.
- L’assainissement des eaux usées représente la première dépense de lutte contre la pollution de l’eau (16,2 Md€ en 2022).
Émissions de gaz à effet de serre et transition énergétique
- La France a réduit ses émissions de 19 % entre 1990 et 2022, mais certains secteurs restent problématiques (transport, agriculture).
- L’utilisation des énergies renouvelables continue de progresser, notamment grâce au développement de l’éolien et du solaire.
Biodiversité et protection des milieux naturels
La biodiversité française est en déclin, avec une perte d’habitats naturels due à l’urbanisation et aux activités agricoles intensives.
- Les dépenses pour la biodiversité atteignent 2 milliards d’euros, financées principalement par l’État et les collectivités locales.
MTE - Le bilan
Finance et investissement au service des objectifs environnementaux
Rapport (en anglais): Financing a water-secure future
Rapport (en anglais): A supervisory framework for assessing nature-related financial risks
Source - OECD
Si des progrès sont notables dans certains domaines (amélioration de la qualité de l’eau et de l’air par exemple), la situation demeure préoccupante pour d’autres : les émissions de gaz à effet de serre restent élevées même si des améliorations sont constatées, l’artificialisation progresse, la dégradation des milieux naturels se poursuit et la biodiversité continue de disparaître malgré des financements dédiés à ce domaine.
En même temps, les effets du changement climatique sont de plus en plus perceptibles, affectant tous les milieux et les sociétés humaines contraintes de s'adapter.
Dépenses de protection de l’environnement et enjeux écologiques
Un investissement en hausse pour la protection de l’environnement
En 2022, la France a consacré 64 milliards d’euros à la protection de l’environnement, soit une hausse de 6,3 % par rapport à 2021. Cette progression s’explique notamment par :
- La gestion des déchets (21,6 Md€) et des eaux usées (14,1 Md€), qui représentent plus de la moitié des dépenses.
- La protection de l’air et la lutte contre le bruit, qui ont connu des hausses significatives (+23,4 % pour la lutte contre le bruit).
- La recherche et développement environnementale, qui a bénéficié d’un investissement accru de 18,5 %.
Qui finance la protection de l’environnement ?
Le financement de ces dépenses repose principalement sur trois acteurs :
- Les administrations publiques (22,2 Md€ - 35 % du total), notamment les collectivités locales et les agences de l’eau.
- Les entreprises (22,6 Md€ - 35 % du total), qui investissent surtout dans la gestion de leurs déchets et la réduction de leurs émissions polluantes.
- Les ménages (18,1 Md€ - 28 % du total), qui contribuent via les taxes sur l’assainissement et la collecte des déchets.
L’Union européenne joue un rôle marginal avec 0,8 Md€, essentiellement dédiés à la biodiversité et la protection des sols.
Une dynamique de croissance continue
Depuis 2000, les dépenses environnementales ont progressé en moyenne de 3,7 % par an en euros courants, une croissance plus rapide que celle du PIB (+2,7 %). La part des dépenses de protection de l’environnement dans le PIB est passée de 1,9 % en 2000 à 2,4 % en 2022.
22 fiches thématiques
Ressource et utilisation de l’eau
- La France dispose d’un renouvellement moyen de 211 milliards de m³ d’eau douce par an, mais la disponibilité varie fortement selon les saisons.
- L’agriculture reste le principal secteur consommateur d’eau (58 % du total), suivie par la production d’eau potable (26 %) et l’industrie (4 %).
- En été, la pression sur la ressource est forte, entraînant des restrictions d’usage dans certaines régions.
Pollution des eaux superficielles et souterraines
- En 2022, seulement 43,6 % des masses d’eau superficielles affichaient un bon état écologique.
- La pollution par les nitrates et pesticides reste un problème majeur, particulièrement en Bretagne et en Normandie.
- En outre-mer, la pollution par les insecticides est plus marquée.
- L’assainissement des eaux usées représente la première dépense de lutte contre la pollution de l’eau (16,2 Md€ en 2022).
Émissions de gaz à effet de serre et transition énergétique
- La France a réduit ses émissions de 19 % entre 1990 et 2022, mais certains secteurs restent problématiques (transport, agriculture).
- L’utilisation des énergies renouvelables continue de progresser, notamment grâce au développement de l’éolien et du solaire.
Biodiversité et protection des milieux naturels
La biodiversité française est en déclin, avec une perte d’habitats naturels due à l’urbanisation et aux activités agricoles intensives.
- Les dépenses pour la biodiversité atteignent 2 milliards d’euros, financées principalement par l’État et les collectivités locales.
MTE - Le bilan
Finance et investissement au service des objectifs environnementaux
Rapport (en anglais): Financing a water-secure future
Rapport (en anglais): A supervisory framework for assessing nature-related financial risks
Source - OECD