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Doc - Combattre les violences faites aux élus - Des actions et des outils

Article ID.CiTé du 21/05/2025



Comme l’indique le rapport 2023-2025 du Centre d’analyse et de lutte contre les atteintes aux élus (CALAE), au cours de l’année 2024, 2501 faits - dont 250 atteintes physiques - ont été commis à l’encontre des élus.

Ce chiffre global est en baisse de 9 % sur un an grâce aux actions déjà menées par les pouvoirs publics. Cette diminution intervient après plusieurs années de hausse : + 32 % entre 2021 et 2022, + 13,5 % entre 2022 et 2023.

Des violences verbales
Les élus sont principalement victimes de menaces, outrages ou propos injurieux (68 % des cas). Des violences verbales qui s’exercent de plus en plus en ligne : 24 % des attaques sont commises par internet, traduisant une montée des cyber-incivilités envers les élus.
Le bilan 2024 recense aussi 250 agressions physiques contre les élus, en hausse de 6 % par rapport à 2023. 
Les actes de dégradations ou destructions de biens représentent, quant à eux, 8 % des cas. Le bilan relève 101 dégradations de biens publics, en baisse de 40 % sur un an, et 48 dégradations de permanence, en baisse de 69 % par rapport à 2023.

Des élus touchés partout en France
Ces violences et incivilités se produisent sur l’ensemble du territoire, sans distinction de densité de population ou de contexte local. La région Île-de-France, qui regroupe une forte concentration d’élus, représente cependant 40 % des cas signalés.
Les maires et conseillers municipaux sont concernés par la majorité des attaques : ils représentent 82 % des victimes recensées en 2024 (64 % pour les maires, 18 % pour les conseillers municipaux). Personnalités de proximité, ils incarnent l’action publique au quotidien et se trouvent souvent en première ligne face aux tensions sociales.
Les députés constituent, eux, 12 % des élus visés.

Combattre les violences et accompagner les victimes
Depuis 2 ans, une série d’actions a été mise en place pour améliorer la protection des élus, notamment :
- le renforcement du « Pack Sécurité »
- la mise en place de 74 boutons d’appel d’urgence par la Police nationale
- la mise à disposition d’un numéro gratuit d’aide psychologique
- la promulgation de la 
loi du 21 mars 2024  renforçant la sécurité et la protection des maires et des élus locaux.

Le « Pack Sécurité » : un outil de proximité entre l’élu et les forces de l’ordre
Le « Pack Sécurité » comprend des outils de prévention, mais aussi d’accompagnement individualisé en cas d’atteinte à l’encontre des élus. Il s’articule autour de 4 mots-clés :
- signaler, notamment via la plateforme cyber malveillance ;
- évaluer, avec la création d’un réseau de 3400 référents « atteintes aux élus » au sein de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale, chaque menace devant faire l’objet d’une évaluation ;
- protéger, avec le renforcement du dispositif « Alarme élu » pour une prise en charge plus rapide en cas d’appel au 17 ;
- sanctionner, en accord avec la loi du 21 mars 2024.

Ministère de l’Intérieur - 
Consulter le rapport CALAE