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Doc - En 2020, une hausse des décès inédite depuis 70 ans ainsi qu'une nette baisse de l’espérance de vie et une chute du nombre de mariages

(Article ID.CiTé/ID.Veille du 30/03/2021 )



Doc - En 2020, une hausse des décès inédite depuis 70 ans ainsi qu'une nette baisse de l’espérance de vie et une chute du nombre de mariages
En raison de l’épidémie de Covid-19, la mortalité a été exceptionnelle en 2020 avec près de 669 000 décès toutes causes confondues, soit 56 000 décès de plus qu’en 2019 (+ 9 %).
Une telle hausse de la mortalité n’a pas été enregistrée en France depuis 70 ans. Cette hausse est notamment très supérieure à celle observée lors des épisodes grippaux et caniculaires sévères des années précédentes. La France est dans une position médiane au sein des pays européens.
La hausse des décès a été un peu plus forte pour les hommes. Elle a surtout concerné les personnes âgées de plus de 70 ans (+ 11 %), de manière assez homogène au-delà de cet âge. Cette hausse a été très inégale selon les territoires : elle a été plus forte dans la moitié Est de la France métropolitaine, en incluant l’Île-de-France. Mayotte, l’Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes sont au final les trois régions où les excédents de décès sont les plus forts sur l’année.
Sommaire

1. 668 800 décès en 2020, soit 55 500 de plus qu’en 2019
2. Deux vagues de décès en 2020, au printemps et à l’automne
3. Un surcroît de décès en 2020 nettement supérieur à ceux occasionnés par les grippes saisonnières, même les plus fortes
4. Une augmentation des décès concentrée chez les plus de 70 ans
5. Une France coupée en deux
6. Une première vague plus meurtrière en Île-de-France et dans le Grand Est
7. À l’automne, Auvergne-Rhône-Alpes a le plus fort excédent de décès
8. Une situation extrêmement différenciée dans les DOM
9. La France : en position médiane parmi les pays européens
10. Encadré - Un excès de décès toutes causes confondues cohérent avec les décomptes des décès dus à la Covid-19

INSEE PREMIÈRE No 1847
2021-03-29


Avec la pandémie de Covid-19, nette baisse de l’espérance de vie et chute du nombre de mariages
Au 1ᵉʳ janvier 2021, la France compte 67,4 millions d’habitants. En 2020, la population a augmenté de 0,2 %. Le solde naturel, différence entre les nombres de naissances et de décès, a fortement baissé du fait de la forte hausse des décès liée à la pandémie de Covid-19 et de la poursuite de la baisse des naissances ; il s’élève à + 67 000.
En 2020, 736 000 bébés sont nés en France. En recul depuis 2015, l’indicateur conjoncturel de fécondité s’établit à 1,83 enfant par femme en 2020. La France reste, en 2019, le pays le plus fécond de l’Union européenne.
En 2020, 669 000 personnes sont décédées en France, soit 9,1 % de plus qu’en 2019. La pandémie de Covid-19 a particulièrement affecté les décès au printemps et en fin d’année. L’espérance de vie à la naissance s’établit à 85,1 ans pour les femmes et à 79,1 ans pour les hommes. Elle diminue nettement par rapport à 2019 (- 0,5 an pour les femmes et - 0,6 an pour les hommes). La baisse est bien plus forte qu’en 2015, année marquée par une forte grippe hivernale (- 0,3 an et - 0,2 an).
En 2020, 155 000 mariages ont été célébrés, en recul de 31 % par rapport à 2019, la pandémie ayant empêché la tenue des célébrations ou incité à les repousser en raison de la limitation du nombre d’invités.
Sommaire
- Six années de baisse des naissances
- Fécondité : 1,83 enfant par femme en 2020
- Un fort excédent de décès lié à la pandémie
- En 2020, la pandémie fait perdre 0,5 an d’espérance de vie aux femmes et 0,6 an aux hommes
- La population vieillit avec l’avancée en âge des baby-boomers
- Une chute historique du nombre des mariages en 2020 liée au contexte sanitaire

INSEE PREMIÈRE No 1846
2021-03-29











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