Personnes agées

Doc - Espérance de vie sans incapacité et allocation personnalisée d’autonomie - Trois rapports de la DREES

Article ID.CiTé du 03/11/2021



L’espérance de vie sans incapacité correspond au nombre d’années que peut espérer vivre une personne sans être limitée dans ses activités quotidiennes. Elle est établie à partir de données exhaustives de mortalité complétées d’une question posée à un échantillon de 16 000 ménages.
En 2020, une femme de 65 ans peut espérer vivre 12,1 ans sans incapacité et 18,1 ans sans incapacité sévère ; un homme, 10,6 ans sans incapacité et 15,7 ans sans incapacité sévère. Depuis 2008, l’espérance de vie sans incapacité à 65 ans a augmenté de 2 ans et 1 mois pour les femmes et de 1 an et 11 mois pour les hommes. En France, en 2019 l’espérance de vie sans incapacité à 65 ans est supérieure de 5 mois à la moyenne européenne.
L’espérance de vie sans incapacité à la naissance, qui tient compte de la survenue éventuelle d’incapacités tout au long de la vie, a également augmenté, de 1 an et 5 mois pour les femmes entre 2008 et 2020 et de 1 an et 8 mois pour les hommes. Elle s’établit à 65,9 ans pour les femmes et à 64,4 ans pour les hommes.
DREES ÉTUDES ET RÉSULTATS N° 1213 - 2021-10-21


Allocation personnalisée d’autonomie : la part de l’espérance de vie passée en tant que bénéficiaire diminue depuis 2010
Fin 2019, une personne de 60 ans a une espérance de vie de 25,6 années parmi lesquelles, en moyenne, 2,4 années (soit 9,5 %) sont passées en tant que bénéficiaire de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA). L’espérance de vie passée dans l’APA est plus longue dans un état de dépendance modérée (1,5 année en GIR 3 ou 4) que sévère (0,9 année en GIR 1 ou 2). Elle est aussi plus élevée en tant que bénéficiaire de l’APA à domicile (1,4 année contre 1 année en établissement).
Bien que l’espérance de vie totale à 60 ans augmente, l’espérance de vie dans l’APA diminue régulièrement depuis 2010 (-2,7 %), traduisant un recours à cette prestation en baisse à âge donné. La part de la durée de vie après 60 ans passée en tant que bénéficiaire de l’APA varie ainsi de 10,1 % fin 2010 à 9,5 % fin 2019. La baisse est plus marquée en GIR 1 et 2 (-5 %) et à domicile (-4,5 %). Seule l’espérance de vie en GIR 3 et 4 en établissement augmente, au même rythme que l’espérance de vie totale.
Si cette tendance se poursuivait, la hausse du nombre de personnes âgées dépendantes pourrait être moins marquée à l’avenir que celle qui est actuellement retenue dans les scénarios de projection.
DREES - ÉTUDES ET RÉSULTATS N° 1212 - 2021-10-21


Allocation personnalisée d’autonomie à domicile : la moitié des plans incluent des aides techniques
Fin 2017, les plans notifiés par les départements aux bénéficiaires de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) à domicile prévoient quasi systématiquement de l’aide humaine. Plus de la moitié des plans incluent d’autres types d’aides, comme des aides techniques ou des solutions d’accueil temporaire. Cette proportion est en hausse par rapport à 2011, où seulement quatre plans sur dix incluaient des aides non humaines.
Le recours aux aides non humaines augmente avec le niveau de dépendance : 64 % des plans des individus en GIR 1 en contiennent, contre 45 % en GIR 4.
Les fournitures d’hygiène et la téléalarme sont les aides techniques les plus fréquemment proposées (respectivement 25 % et 26 %). Les aides à l’accueil temporaire en établissement se développent, mais ne restent notifiées en moyenne que dans moins d’un plan sur dix.
L’utilisation d’aides humaines dans les plans d’aide à domicile est très uniforme sur l’ensemble du territoire français. À l’inverse, la notification d’aides non humaines est très disparate selon les départements : certains en prévoient pour la très grande majorité des bénéficiaires, quand d’autres n’en notifient que très rarement.
DREES ÉTUDES ET RÉSULTATS N° 1214 - 2021-10-28