Face à la prégnance du harcèlement sexiste dans les transports, il conviendra à l’avenir de porter toute l’attention sur les lieux de l’intermodalité, afin de s’assurer qu’ils peuvent être fréquentés en toute tranquillité par les femmes.
Mais, pour lutter efficacement contre le harcèlement sexiste, il faut intégrer la perspective de genre dans l’offre de transport et les aménagements intermodaux. Les femmes doivent devenir des prescriptrices, elles représentent plus de la moitié des usagers et pourtant elles sont trop souvent absentes des organes de décision et des associations d’usagers.
Les mesures d’adaptation des aménagements urbains doivent être réalisées en concertation avec les usagères. Les besoins spécifiques des femmes en termes d’offre et de desserte, de sécurisation des lieux doivent être pris en considération en s’appuyant sur les associations locales.
Analyse des résultats du questionnaire
Les réponses sont malheureusement très claires : 90 % des répondantes ont déjà vécu des situations de harcèlement dans les transports collectifs routiers et les lieux d’intermodalité.
L’analyse de l’écart entre la crainte du harcèlement dans les autocars et autobus et les situations vécues est peu important. En revanche, pour les taxis, les VTC et le covoiturage, il y a un net différentiel entre la crainte du harcèlement et sa réalité. On peut penser que les systèmes de notation des chauffeurs et de validation des courses mettent en place un contrôle social qui limite les comportements inacceptables.
En ce qui concerne les lieux d’intermodalité, les halls de gare, les quais et les zones aux alentours des gares, arrivent en tête des lieux où les femmes ont déjà vécu des situations de harcèlement. Parmi les solutions envisageables pour lutter contre le harcèlement dans les lieux d’intermodalité, la présence et la formation des agents ainsi que la sensibilisation des usagers sont privilégiées.
Les marches exploratoires sont peu connues mais sont perçues comme utiles pour repérer les difficultés et proposer des améliorations en matière de sûreté dans les lieux d’intermodalité. En ce qui concerne la connaissance et l’efficacité des dispositifs de prévention et d’alerte (tous modes et tous lieux confondus), 46% des répondantes n’ont remarqué ni la présence des dispositifs d’alerte, ni celle des agents de l’exploitant.
Pour les personnes ayant eu recours à des dispositifs d’alerte, la demande d’aide auprès des agents (57%) est toujours privilégiée par rapport aux dispositifs physiques ou numériques. La présence humaine est donc indispensable dans le cadre de la lutte contre les agissements sexistes. Enfin, l’arrêt à la demande, très peu usité, est un peu plus connu que les marches exploratoires et apparaît comme utile pour une majorité des répondantes…
FNAUT -Etude complète - 2017-09-08
Résumé de l'étude
Etude précédente : "Harcèlement sexiste dans les transports publics"
Mais, pour lutter efficacement contre le harcèlement sexiste, il faut intégrer la perspective de genre dans l’offre de transport et les aménagements intermodaux. Les femmes doivent devenir des prescriptrices, elles représentent plus de la moitié des usagers et pourtant elles sont trop souvent absentes des organes de décision et des associations d’usagers.
Les mesures d’adaptation des aménagements urbains doivent être réalisées en concertation avec les usagères. Les besoins spécifiques des femmes en termes d’offre et de desserte, de sécurisation des lieux doivent être pris en considération en s’appuyant sur les associations locales.
Analyse des résultats du questionnaire
Les réponses sont malheureusement très claires : 90 % des répondantes ont déjà vécu des situations de harcèlement dans les transports collectifs routiers et les lieux d’intermodalité.
L’analyse de l’écart entre la crainte du harcèlement dans les autocars et autobus et les situations vécues est peu important. En revanche, pour les taxis, les VTC et le covoiturage, il y a un net différentiel entre la crainte du harcèlement et sa réalité. On peut penser que les systèmes de notation des chauffeurs et de validation des courses mettent en place un contrôle social qui limite les comportements inacceptables.
En ce qui concerne les lieux d’intermodalité, les halls de gare, les quais et les zones aux alentours des gares, arrivent en tête des lieux où les femmes ont déjà vécu des situations de harcèlement. Parmi les solutions envisageables pour lutter contre le harcèlement dans les lieux d’intermodalité, la présence et la formation des agents ainsi que la sensibilisation des usagers sont privilégiées.
Les marches exploratoires sont peu connues mais sont perçues comme utiles pour repérer les difficultés et proposer des améliorations en matière de sûreté dans les lieux d’intermodalité. En ce qui concerne la connaissance et l’efficacité des dispositifs de prévention et d’alerte (tous modes et tous lieux confondus), 46% des répondantes n’ont remarqué ni la présence des dispositifs d’alerte, ni celle des agents de l’exploitant.
Pour les personnes ayant eu recours à des dispositifs d’alerte, la demande d’aide auprès des agents (57%) est toujours privilégiée par rapport aux dispositifs physiques ou numériques. La présence humaine est donc indispensable dans le cadre de la lutte contre les agissements sexistes. Enfin, l’arrêt à la demande, très peu usité, est un peu plus connu que les marches exploratoires et apparaît comme utile pour une majorité des répondantes…
FNAUT -Etude complète - 2017-09-08
Résumé de l'étude
Etude précédente : "Harcèlement sexiste dans les transports publics"