Retournement de la dette sociale, responsabilisation des "allocataires ", autonomie des démarches. La notion d’invisibilité sociale semble se situer majoritairement sur ce versant dans les discours et les perceptions des élus interrogés. Le prisme de la responsabilité individuelle guide des dispositifs ciblés conçus dans le cadre d’un "Etat qui rend capable ".
Ces dispositifs publics, en se superposant et en se croisant, produisent des situations d’invisibilité sociale. Par conséquent, ces situations sont prises dans une tension entre la logique de la demande de droits (celle qui rend visible) et celle de la reconnaissance de la citoyenneté attachée à des droits élémentaires (celle qui reste invisible si ces droits ne sont pas reconnus).
De ces droits, celui qui est le plus prégnant dans le discours des élus et celui qui guident les pratiques politiques de lutte contre l’invisibilité est celui du retour à l’emploi, masquant alors des situations diverses composant l’invisibilité sociale. En effet, les élus interrogés parlent des catégories et des pratiques politiques qu’ils connaissent et définissent à partir d’elles. En découlent des représentations sociales en décalage avec la définition générale de la notion.
Dans l’analyse du corpus des entretiens, on repère principalement que l’invisibilité sociale est avant tout le résultat de parcours individuel. La notion recouvre alors un ensemble hétérogène source de confusion : confusion entre l’inclusion et l’exclusion, l’emploi et le non emploi, le visible et l’invisible.
Pour les acteurs publics interrogés, l’ "invisible perçu " est davantage relié à l’acteur individuel qu’à des catégories d’action publique car elle passe par l’interconnaissance des acteurs et l’intercompréhension des situations. Ces résultats interrogent la notion même d’invisibilité sociale, pour laquelle un effort de définition doit être fait. En effet, les mondes du visibles et de l’invisible sont perméables et l’invisibilité sociale correspond à un mouvement, une dialectique, à travers laquelle on peut être visible mais non reconnue, invisible mais bien identifié. Ceci pose la problématique de l’invisibilité sociale comme processus, ouvrant la voie à des études approfondies de phénomènes de visibilité paradoxale ou de visibilité alternative. Au fond, "est-ce possible d’être invisible à 100 % ? " demandait lors d’un entretien collectif le directeur solidarité et insertion d’un département.
APEX - Rapport d’étude pour l'ONPES - Septembre 2015
Ces dispositifs publics, en se superposant et en se croisant, produisent des situations d’invisibilité sociale. Par conséquent, ces situations sont prises dans une tension entre la logique de la demande de droits (celle qui rend visible) et celle de la reconnaissance de la citoyenneté attachée à des droits élémentaires (celle qui reste invisible si ces droits ne sont pas reconnus).
De ces droits, celui qui est le plus prégnant dans le discours des élus et celui qui guident les pratiques politiques de lutte contre l’invisibilité est celui du retour à l’emploi, masquant alors des situations diverses composant l’invisibilité sociale. En effet, les élus interrogés parlent des catégories et des pratiques politiques qu’ils connaissent et définissent à partir d’elles. En découlent des représentations sociales en décalage avec la définition générale de la notion.
Dans l’analyse du corpus des entretiens, on repère principalement que l’invisibilité sociale est avant tout le résultat de parcours individuel. La notion recouvre alors un ensemble hétérogène source de confusion : confusion entre l’inclusion et l’exclusion, l’emploi et le non emploi, le visible et l’invisible.
Pour les acteurs publics interrogés, l’ "invisible perçu " est davantage relié à l’acteur individuel qu’à des catégories d’action publique car elle passe par l’interconnaissance des acteurs et l’intercompréhension des situations. Ces résultats interrogent la notion même d’invisibilité sociale, pour laquelle un effort de définition doit être fait. En effet, les mondes du visibles et de l’invisible sont perméables et l’invisibilité sociale correspond à un mouvement, une dialectique, à travers laquelle on peut être visible mais non reconnue, invisible mais bien identifié. Ceci pose la problématique de l’invisibilité sociale comme processus, ouvrant la voie à des études approfondies de phénomènes de visibilité paradoxale ou de visibilité alternative. Au fond, "est-ce possible d’être invisible à 100 % ? " demandait lors d’un entretien collectif le directeur solidarité et insertion d’un département.
APEX - Rapport d’étude pour l'ONPES - Septembre 2015