
La situation des jeunes sur le marché du travail apparaissait relativement préservée à l’automne 2021, ce qui pourrait laisser augurer d’une réussite des mesures du plan «#1jeune1solution », grâce à une meilleure coordination des acteurs et une indéniable mobilisation de l’État et de ses partenaires.
Ce diagnostic mérite toutefois d’être nuancé. L’efficacité de certaines mesures sur l’emploi, notamment les plus coûteuses, n’est pas avérée, et le résultat observé est à mettre au moins autant au crédit des dispositifs de droit commun (indemnisation de l’activité partielle) et aux mesures situées hors du périmètre du ministère chargé du travail (service civique, places supplémentaires en établissements scolaires et universitaires).
En définitive, une grande partie des crédits du plan a financé la poursuite, avec un changement d’échelle, d’orientations antérieures: développement des modes intensifs d’accompagnement, de la formation, et de l’apprentissage. Ce changement d’échelle n’était pas justifié par la seule réponse à la conjoncture, en tout cas pas sur tous les territoires, et nécessite d’être en partie réexaminé en sortie de crise. De plus, la réponse par la hausse des volumes de bénéficiaires a, à nouveau, posé avec une acuité accrue la question de l’orientation des jeunes vers les dispositifs réellement adaptés à leurs besoins.
----------------------------
À l’issue de cette enquête, la Cour formule les recommandations suivantes :
1.orienter les jeunes vers les dispositifs en fonction d’un diagnostic et de critères communs à l’ensemble des opérateurs, et poursuivre l’harmonisation de l’indemnisation des bénéficiaires, de manière à limiter la concurrence entre dispositifs (ministère du travail, de l’emploi et de l’insertion, Pôle emploi);
2.moduler le montant des aides à l’apprentissage en faveur des filières et des niveaux de diplôme où leur valeur ajoutée en termes d’insertion est la plus importante (ministère du travail, de l’emploi et de l’insertion).
3.évaluer, au plus tard en 2023, la valeur ajoutée en termes d’insertion sur le marché du travail des emplois aidés dans le secteur non-marchand (ministère du travail, de l’emploi et de l’insertion);
4.mieux proportionner les objectifs à atteindre pour l’entrée de jeunes dans les dispositifs à la réalité de l’évolution de l’emploi des jeunes dans les territoires (ministère du travail, de l’emploi et de l’insertion).
Cour des comptes >> Lire le document
Ce diagnostic mérite toutefois d’être nuancé. L’efficacité de certaines mesures sur l’emploi, notamment les plus coûteuses, n’est pas avérée, et le résultat observé est à mettre au moins autant au crédit des dispositifs de droit commun (indemnisation de l’activité partielle) et aux mesures situées hors du périmètre du ministère chargé du travail (service civique, places supplémentaires en établissements scolaires et universitaires).
En définitive, une grande partie des crédits du plan a financé la poursuite, avec un changement d’échelle, d’orientations antérieures: développement des modes intensifs d’accompagnement, de la formation, et de l’apprentissage. Ce changement d’échelle n’était pas justifié par la seule réponse à la conjoncture, en tout cas pas sur tous les territoires, et nécessite d’être en partie réexaminé en sortie de crise. De plus, la réponse par la hausse des volumes de bénéficiaires a, à nouveau, posé avec une acuité accrue la question de l’orientation des jeunes vers les dispositifs réellement adaptés à leurs besoins.
----------------------------
À l’issue de cette enquête, la Cour formule les recommandations suivantes :
1.orienter les jeunes vers les dispositifs en fonction d’un diagnostic et de critères communs à l’ensemble des opérateurs, et poursuivre l’harmonisation de l’indemnisation des bénéficiaires, de manière à limiter la concurrence entre dispositifs (ministère du travail, de l’emploi et de l’insertion, Pôle emploi);
2.moduler le montant des aides à l’apprentissage en faveur des filières et des niveaux de diplôme où leur valeur ajoutée en termes d’insertion est la plus importante (ministère du travail, de l’emploi et de l’insertion).
3.évaluer, au plus tard en 2023, la valeur ajoutée en termes d’insertion sur le marché du travail des emplois aidés dans le secteur non-marchand (ministère du travail, de l’emploi et de l’insertion);
4.mieux proportionner les objectifs à atteindre pour l’entrée de jeunes dans les dispositifs à la réalité de l’évolution de l’emploi des jeunes dans les territoires (ministère du travail, de l’emploi et de l’insertion).
Cour des comptes >> Lire le document
Dans la même rubrique
-
Actu - La Région Grand Est et la Caisse des Dépôts se mobilisent pour l’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi de plus de 55 ans
-
JORF - Réforme de la répartition des fonds de la formation professionnelle : impacts sur les régions et le CNFPT
-
JORF - Financement des transitions professionnelles : nouvelles règles de répartition et de plafonnement pour les CPIR
-
Doc - L’expérimentation « Territoire zéro chômeur de longue durée » : un dispositif utile localement mais couteux
-
Doc - L’effet de la parentalité sur le taux d’activité des mères immigrées et descendantes d’immigrées ne dépend pas de leur opinion sur les inégalités de genre sur le marché du travail