Face à une crise d’une ampleur exceptionnelle, les pouvoirs publics et les différents acteurs du monde sportif se sont mobilisés pour en limiter les effets. La direction des sports et l’agence nationale du sport ont joué un rôle central pour associer les partenaires, assurer la diffusion de l’information, identifier les besoins et, dans un deuxième temps, proposer une réponse spécifique au secteur. Bien que cette dynamique doive être saluée, elle a souffert de limites qui ont trait aux difficultés structurelles du monde du sport, identifiées depuis plusieurs années.
Si un réel effort d’association et de concertation a été mené, la réponse opérationnelle, notamment territoriale, s’est dispersée et n’a pas été coordonnée.
Ce constat souligne combien il est important que la nouvelle gouvernance territoriale du sport se mette en place rapidement pour répondre à cet enjeu.
À court terme, le choix d’une action rapide et peu discriminante peut se comprendre dans un contexte de crise soudaine. La connaissance de la situation financière des acteurs territoriaux, très variable et insuffisante pour orienter les soutiens, n’a pas permis de cibler finement les structures bénéficiaires, avec le risque de potentiels effets de cumuls et d’aubaine. Il est nécessaire de dresser rapidement un bilan détaillé des mesures générales et sectorielles déployées, d’adapter les attributions futures à la situation réelle des bénéficiaires et d’inscrire dans la durée un suivi financier effectif des structures concernées.
L’enquête a également montré qu’une confusion s’était installée entre réponse à l’urgence et soutien à la relance.
Aussi, cette période charnière n’a pas constitué un levier pour répondre aux enjeux du secteur en termes d’organisation et de modèle économique. Les montants importants consacrés aux acteurs du sport auraient pourtant dû conduire à formaliser des engagements en faveur d’une diversification de l’offre sportive et d’une professionnalisation du secteur, et à promouvoir une mutualisation entre les acteurs, voire un système préventif d’auto-assurance permettant de sortir d’une dépendance étroite à des ressources soumises aux aléas conjoncturels.
Alors que la situation sanitaire s’améliore progressivement, un complet retour à la normale n’est pas acquis, comme en témoigne la baisse du nombre de licenciés. De nouvelles habitudes prises pendant cette période exceptionnelle ont modifié les attentes et pratiques sportives. Cette évolution doit inciter les pouvoirs publics et le mouvement sportif à mener rapidement une réflexion collective sur les modèles économiques des mondes amateur et professionnel, qui ont chacun montré leur fragilité à l’occasion de la crise sanitaire
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Si un réel effort d’association et de concertation a été mené, la réponse opérationnelle, notamment territoriale, s’est dispersée et n’a pas été coordonnée.
Ce constat souligne combien il est important que la nouvelle gouvernance territoriale du sport se mette en place rapidement pour répondre à cet enjeu.
À court terme, le choix d’une action rapide et peu discriminante peut se comprendre dans un contexte de crise soudaine. La connaissance de la situation financière des acteurs territoriaux, très variable et insuffisante pour orienter les soutiens, n’a pas permis de cibler finement les structures bénéficiaires, avec le risque de potentiels effets de cumuls et d’aubaine. Il est nécessaire de dresser rapidement un bilan détaillé des mesures générales et sectorielles déployées, d’adapter les attributions futures à la situation réelle des bénéficiaires et d’inscrire dans la durée un suivi financier effectif des structures concernées.
L’enquête a également montré qu’une confusion s’était installée entre réponse à l’urgence et soutien à la relance.
Aussi, cette période charnière n’a pas constitué un levier pour répondre aux enjeux du secteur en termes d’organisation et de modèle économique. Les montants importants consacrés aux acteurs du sport auraient pourtant dû conduire à formaliser des engagements en faveur d’une diversification de l’offre sportive et d’une professionnalisation du secteur, et à promouvoir une mutualisation entre les acteurs, voire un système préventif d’auto-assurance permettant de sortir d’une dépendance étroite à des ressources soumises aux aléas conjoncturels.
Alors que la situation sanitaire s’améliore progressivement, un complet retour à la normale n’est pas acquis, comme en témoigne la baisse du nombre de licenciés. De nouvelles habitudes prises pendant cette période exceptionnelle ont modifié les attentes et pratiques sportives. Cette évolution doit inciter les pouvoirs publics et le mouvement sportif à mener rapidement une réflexion collective sur les modèles économiques des mondes amateur et professionnel, qui ont chacun montré leur fragilité à l’occasion de la crise sanitaire
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