Action sociale

Doc. / Les effets redistributifs des réformes récentes des politiques sociales et familiales

Article ID.CiTé du 19/05/2015



Les réformes des politiques sociales et familiales mises en œuvre en 2014 et programmées en 2015 modifient les montants d’aides publiques dont bénéficient les familles.
Plusieurs mesures conduisent à réduire l’aide versé e aux familles les plus aisées : abaissement du quotient familial, modulation des allocations familiales, réformes ciblées de la prestation d’accueil du jeune enfant. D’autres visent à accroître les transferts vers les familles les plus vulnérables : création de complément familial majoré, revalorisation de l’allocation de soutien familial et du revenu de solidarité active.
Environ 3,2 millions de familles devraient voir leur revenu disponible (revenu après impôts et transferts sociaux) diminuer en moyenne de 67 euros par mois. La moitié d’entre elles appartiennent aux trois plus hauts déciles de niveau de vie. Près de 2,1 millions de familles devraient voir leur revenu disponible augmenter en moyenne de 67 euros par mois. Parmi elles, six sur dix appartiendraient aux deux plus bas déciles de niveau de vie. En France métropolitaine, en fin de montée en charge, ces réformes devraient générer une diminution de dépenses de 860 millions d’euros sur le champ des familles avec enfants.
Désormais, le profil des avantages familiaux par enfant décroît de façon plus linéaire en fonction du niveau de vie.
La redistribution socio-fiscale française généralement caractérisée par "une courbe en U" (dans laquelle les familles aisées recevaient plus, par enfant, que les familles modestes et moyennes), fait place à présent à une courbe avantage aplanie pour les derniers déciles de niveau de vie, les familles aisées recevant, en moyenne par enfant, des transferts équivalents à ceux des familles de la classe moyenne.
CNAF - L'e-ssentiel n°155 - 2015-05-18