La France compte 30 maisons d’opéra, dont six pour la seule région Île-de-France. Ces opéras accueillent en moyenne deux millions de spectateurs par an et constituent l’une des plus anciennes formes de diffusion culturelle.
Par leur rayonnement, les maisons d’opéra contribuent à la renommée et à l’attractivité culturelle de la France et des différentes régions, même si leur nombre est plus réduit qu’en Allemagne ou en Italie.
Selon les données de la réunion des opéras de France (ROF), qui en regroupe 29, la quasi-totalité des maisons d’opéra représentaient en 2022 une dépense de 589 M€, dont 398 M€ de financements publics.
Après un rapport sur l’Opéra national de Paris publié en 2024, le présent rapport, conduit par la Cour et six chambres régionales des comptes, analyse onze maisons d’opéra en région, auxquelles s’ajoute celle de l’association d’animation culturelle de Compiègne et du Valois, gestionnaire du théâtre impérial de Compiègne.
La Cour des comptes examine également la politique de l’État en direction de ces maisons d’opéra et formule cinq recommandations pour une plus grande efficacité de la gestion des maisons et une plus grande cohérence de leur accompagnement par l’État.
Sommaire
- Une grande hétérogénéité des maisons d’opéra en France
- Une offre culturelle fragilisée malgré sa qualité
- Définir une stratégie de coordination commune entre l’état et les collectivités territoriales
Recommandations
Il conviendrait à l’occasion du renouvellement des conventions conclues entre les parties prenantes de :
1. Améliorer, dans les meilleurs délais, la connaissance des publics, en assurer un suivi régulier par des enquêtes externes et l’exploiter afin de construire des politiques tarifaires adaptées et une stratégie d’attractivité (ministère de la culture, maisons d’opéra).
2. Veiller à une évaluation à coûts complets des coproductions et à la mise en œuvre des dispositions prévues dans les contrats, en rendre compte aux instances de gouvernance (maisons d’opéra).
3. Clarifier les critères retenus pour l’attribution des subventions aux maisons d’opéra, et prendre en compte le niveau d’exigences retenu par l’État pour le calcul de leur montant, au regard de la contribution des autres financeurs (ministère de la culture).
Par ailleurs :
4. Assurer un suivi annuel de l’exécution des conventions en fixant des objectifs assortis d’indicateurs quantifiables et harmonisés (ministère de la culture).
5. Organiser dès 2025 une concertation avec la Réunion des opéras de France (ROF) et les collectivités concernées pour inciter à l’adoption du statut d’établissement public de coopération culturelle (EPCC) (ministère de la culture)
Cour de comptes - Rapport
Synthèse
Réponses des administrations, organismes et personnes concernés
Par leur rayonnement, les maisons d’opéra contribuent à la renommée et à l’attractivité culturelle de la France et des différentes régions, même si leur nombre est plus réduit qu’en Allemagne ou en Italie.
Selon les données de la réunion des opéras de France (ROF), qui en regroupe 29, la quasi-totalité des maisons d’opéra représentaient en 2022 une dépense de 589 M€, dont 398 M€ de financements publics.
Après un rapport sur l’Opéra national de Paris publié en 2024, le présent rapport, conduit par la Cour et six chambres régionales des comptes, analyse onze maisons d’opéra en région, auxquelles s’ajoute celle de l’association d’animation culturelle de Compiègne et du Valois, gestionnaire du théâtre impérial de Compiègne.
La Cour des comptes examine également la politique de l’État en direction de ces maisons d’opéra et formule cinq recommandations pour une plus grande efficacité de la gestion des maisons et une plus grande cohérence de leur accompagnement par l’État.
Sommaire
- Une grande hétérogénéité des maisons d’opéra en France
- Une offre culturelle fragilisée malgré sa qualité
- Définir une stratégie de coordination commune entre l’état et les collectivités territoriales
Recommandations
Il conviendrait à l’occasion du renouvellement des conventions conclues entre les parties prenantes de :
1. Améliorer, dans les meilleurs délais, la connaissance des publics, en assurer un suivi régulier par des enquêtes externes et l’exploiter afin de construire des politiques tarifaires adaptées et une stratégie d’attractivité (ministère de la culture, maisons d’opéra).
2. Veiller à une évaluation à coûts complets des coproductions et à la mise en œuvre des dispositions prévues dans les contrats, en rendre compte aux instances de gouvernance (maisons d’opéra).
3. Clarifier les critères retenus pour l’attribution des subventions aux maisons d’opéra, et prendre en compte le niveau d’exigences retenu par l’État pour le calcul de leur montant, au regard de la contribution des autres financeurs (ministère de la culture).
Par ailleurs :
4. Assurer un suivi annuel de l’exécution des conventions en fixant des objectifs assortis d’indicateurs quantifiables et harmonisés (ministère de la culture).
5. Organiser dès 2025 une concertation avec la Réunion des opéras de France (ROF) et les collectivités concernées pour inciter à l’adoption du statut d’établissement public de coopération culturelle (EPCC) (ministère de la culture)
Cour de comptes - Rapport
Synthèse
Réponses des administrations, organismes et personnes concernés