Le terme scolyte regroupe environ 140 espèces différentes en France dont une dizaine d’es[1]pèces dommageables à la forêt. Ces petits coléoptères sont inféodés à des espèces d’arbres. Par exemple, le typographe attaque les épicéas tandis que le curvidenté attaque le sapin. Les scolytes se développent aux dépens des arbres en creusant des galeries dans la partie vivante du tronc et des branches.
Dans certains cas, à la faveur d’une sécheresse ou à la suite de tempêtes, les arbres sont affaiblis et certaines espèces de scolytes peuvent pulluler et engendrer des dommages économiques considérables dans les peuplements.
Depuis 2018, les sécheresses successives et les fortes températures enregistrées dans le grand quart Nord-Est de la France ont déclenché des mortalités massives d’épicéas par le typographe. Les dommages ont commencé en plaine, car les arbres étaient beaucoup plus fragilisés. Les conditions météorologiques ont permis le développement d‘une génération d’insectes en plus par an, avec un effet exponentiel sur la dynamique des populations et donc sur l’expansion des dégâts.
Petit à petit, ce phénomène épidémique est monté en altitude pour atteindre désormais, depuis 2023, les zones naturelles de l’épicéa en montagne.
Depuis 2018, on estime le volume de bois de crise à 37 M de m3 (22 en épicéa, 15 en sapin) et les surfaces touchées à 110 000 ha à rapporter aux 520 000 ha de peuplements d’épicéas et de sapins présents dans les régions concernées. Les impacts sont donc visibles non seulement sur les paysages, sur les écosystèmes mais aussi sur la ressource bois avec des flux d’approvisionnement et une qualité des produits perturbés.
Si des mesures d’observation et d’accompagnement ont déjà été mises en place depuis le début de la crise, l’ambition du présent plan est de rendre plus visible et mieux piloter les actions déjà mises en œuvre et en déployer de nouvelles.
Concrètement, ce plan d’actions se décline en 4 axes :
Observer et faire connaître les conséquences des crises liées aux scolytes avec notamment la poursuite et le renforcement de l’action du Département santé des forêts (DSF) de la Direction Générale de l’Alimentation, au service de l’observation et de la détection précoce des foyers scolytés, ainsi que l’amélioration et le partage de la connaissance relative à la situation sanitaire des forêts françaises ;
Organiser une stratégie collective de lutte contre les scolytes avec une meilleure communication relative aux bonnes pratiques sanitaires de prévention et de lutte contre les scolytes ; la mise en place d’une aide à l’acquisition de kits d’écorçage à destination des entreprises d’exploitation forestière, pour effectuer un écorçage préventif des arbres abattus dans les peuplements à risque et ainsi freiner la propagation des scolytes ; ou encore le renforcement des cellules de crise pour permettre une plus forte réactivité autour d’une stratégie de priorisation des actions ;
Valoriser les bois scolytés ainsi que les sapins secs et organiser un soutien économique à la filière à travers : une meilleure valorisation des bois de crise dans la construction ; l’élargissement des rayons d’approvisionnement des centrales biomasse, pour favoriser les débouchés de ces bois ; ou encore un soutien financier public renforcé pour aider les propriétaires forestiers impactés et reconstituer leurs forêts sinistrées ;
Mettre en perspective la crise scolyte dans le cadre plus large de l’adaptation de la filière forêt-bois au changement climatique avec notamment le lancement d’une mission inter-inspections (CGAAER-IGEDD-IGF) pour mieux anticiper collectivement les crises et leurs implications ; la mise en place d’études et de démarches de filière pour mieux se préparer aux crises futures ; ou encore une meilleure communication auprès du grand public sur la nécessité de renouveler les forêts dans le contexte du changement climatique.
Ministère de l’Agriculture Dossier
Dans certains cas, à la faveur d’une sécheresse ou à la suite de tempêtes, les arbres sont affaiblis et certaines espèces de scolytes peuvent pulluler et engendrer des dommages économiques considérables dans les peuplements.
Depuis 2018, les sécheresses successives et les fortes températures enregistrées dans le grand quart Nord-Est de la France ont déclenché des mortalités massives d’épicéas par le typographe. Les dommages ont commencé en plaine, car les arbres étaient beaucoup plus fragilisés. Les conditions météorologiques ont permis le développement d‘une génération d’insectes en plus par an, avec un effet exponentiel sur la dynamique des populations et donc sur l’expansion des dégâts.
Petit à petit, ce phénomène épidémique est monté en altitude pour atteindre désormais, depuis 2023, les zones naturelles de l’épicéa en montagne.
Depuis 2018, on estime le volume de bois de crise à 37 M de m3 (22 en épicéa, 15 en sapin) et les surfaces touchées à 110 000 ha à rapporter aux 520 000 ha de peuplements d’épicéas et de sapins présents dans les régions concernées. Les impacts sont donc visibles non seulement sur les paysages, sur les écosystèmes mais aussi sur la ressource bois avec des flux d’approvisionnement et une qualité des produits perturbés.
Si des mesures d’observation et d’accompagnement ont déjà été mises en place depuis le début de la crise, l’ambition du présent plan est de rendre plus visible et mieux piloter les actions déjà mises en œuvre et en déployer de nouvelles.
Concrètement, ce plan d’actions se décline en 4 axes :
Observer et faire connaître les conséquences des crises liées aux scolytes avec notamment la poursuite et le renforcement de l’action du Département santé des forêts (DSF) de la Direction Générale de l’Alimentation, au service de l’observation et de la détection précoce des foyers scolytés, ainsi que l’amélioration et le partage de la connaissance relative à la situation sanitaire des forêts françaises ;
Organiser une stratégie collective de lutte contre les scolytes avec une meilleure communication relative aux bonnes pratiques sanitaires de prévention et de lutte contre les scolytes ; la mise en place d’une aide à l’acquisition de kits d’écorçage à destination des entreprises d’exploitation forestière, pour effectuer un écorçage préventif des arbres abattus dans les peuplements à risque et ainsi freiner la propagation des scolytes ; ou encore le renforcement des cellules de crise pour permettre une plus forte réactivité autour d’une stratégie de priorisation des actions ;
Valoriser les bois scolytés ainsi que les sapins secs et organiser un soutien économique à la filière à travers : une meilleure valorisation des bois de crise dans la construction ; l’élargissement des rayons d’approvisionnement des centrales biomasse, pour favoriser les débouchés de ces bois ; ou encore un soutien financier public renforcé pour aider les propriétaires forestiers impactés et reconstituer leurs forêts sinistrées ;
Mettre en perspective la crise scolyte dans le cadre plus large de l’adaptation de la filière forêt-bois au changement climatique avec notamment le lancement d’une mission inter-inspections (CGAAER-IGEDD-IGF) pour mieux anticiper collectivement les crises et leurs implications ; la mise en place d’études et de démarches de filière pour mieux se préparer aux crises futures ; ou encore une meilleure communication auprès du grand public sur la nécessité de renouveler les forêts dans le contexte du changement climatique.
Ministère de l’Agriculture Dossier
Dans la même rubrique
-
Actu - Mission Nature : une édition 2025 dédiée à la protection de la biodiversité marine et littorale
-
Actu - Protection des océans : Mercator Ocean est devenu un champion européen de la modélisation de l'océan et des prévisions marines
-
Actu - Présence d’amiante dans 16 carrières françaises : les services de l’Etat ont demandé aux professionnels de mettre en œuvre des mesures de protection des travailleurs, de l’environnement, de la population et des consommateurs
-
JORF - Reconnaissance ou non de l'état de catastrophe naturelle - Séismes, mouvements de terrain, inondations et coulées de boue, inondations par remontée de nappes phréatiques et vents cycloniques 2021-2023-2024-2025
-
Actu - Territoires adaptés au climat de demain : un collectif est né, avec, déjà, des pistes de transformation