L’espace public routier est le reflet exacerbé des tensions sociales et des incompréhensions entre usagers. Longtemps structuré autour du duo automobiliste-piéton, il voit depuis vingt ans l’émergence de nouvelles mobilités (cyclistes, trottinettes, vélos-cargos, engins en free-floating…) qui complexifient la cohabitation. Cette transformation, souvent source de tensions et de violences spécifiques (road rage, bike rage), met en lumière une méconnaissance mutuelle des règles et usages propres à chaque mode de déplacement.
Le développement des mobilités actives (vélo notamment) est devenu un marqueur politique. Pourtant, leur usager-type reste motivé avant tout par des considérations pratiques (coût, santé, efficacité). Le conflit dépasse le simple partage de l’espace : il repose sur des représentations, un manque de formation, une méconnaissance des règles spécifiques (sas vélo, double sens cyclable, franchissement de feu) et un sentiment d’injustice face à la répression perçue.
Pour remédier à ces déséquilibres, plusieurs axes sont proposés :
- Améliorer les infrastructures cyclables : maintien des financements, harmonisation nationale (couleur unique, marquages clairs), contrôle du respect des obligations environnementales.
- Simplifier et clarifier les règles : généralisation des zones 30, agrandissement des panneaux spécifiques aux vélos, obligation de dépassement sécurisé hors agglomération.
- Renommer le Code de la route en « Code de la voie publique », avec reconnaissance de tous les usagers et intégration de définitions oubliées (trottoir).
- Former tous les publics : enfants (révision du programme Savoir rouler), adultes (formation via CPF), enseignants de la conduite (prise en compte des mobilités douces, biais de genre), candidats au permis (inclusion de gestes comme l’ouverture de portière à la hollandaise).
- Mieux communiquer : modifier l’image véhiculée par la publicité automobile, informer via QR codes ou applications.
- Mieux sanctionner : par la vidéoverbalisation assistée par IA et un traitement différencié des infractions selon leur gravité et leur visibilité.
- Soutenir les évolutions technologiques : auto-signalement par les cyclistes, gongs pour véhicules silencieux.
Ministère de l’Intérieur - Rapport complet
Le développement des mobilités actives (vélo notamment) est devenu un marqueur politique. Pourtant, leur usager-type reste motivé avant tout par des considérations pratiques (coût, santé, efficacité). Le conflit dépasse le simple partage de l’espace : il repose sur des représentations, un manque de formation, une méconnaissance des règles spécifiques (sas vélo, double sens cyclable, franchissement de feu) et un sentiment d’injustice face à la répression perçue.
Pour remédier à ces déséquilibres, plusieurs axes sont proposés :
- Améliorer les infrastructures cyclables : maintien des financements, harmonisation nationale (couleur unique, marquages clairs), contrôle du respect des obligations environnementales.
- Simplifier et clarifier les règles : généralisation des zones 30, agrandissement des panneaux spécifiques aux vélos, obligation de dépassement sécurisé hors agglomération.
- Renommer le Code de la route en « Code de la voie publique », avec reconnaissance de tous les usagers et intégration de définitions oubliées (trottoir).
- Former tous les publics : enfants (révision du programme Savoir rouler), adultes (formation via CPF), enseignants de la conduite (prise en compte des mobilités douces, biais de genre), candidats au permis (inclusion de gestes comme l’ouverture de portière à la hollandaise).
- Mieux communiquer : modifier l’image véhiculée par la publicité automobile, informer via QR codes ou applications.
- Mieux sanctionner : par la vidéoverbalisation assistée par IA et un traitement différencié des infractions selon leur gravité et leur visibilité.
- Soutenir les évolutions technologiques : auto-signalement par les cyclistes, gongs pour véhicules silencieux.
Ministère de l’Intérieur - Rapport complet