L’enseignement à distance d’urgence mis en œuvre pendant la période de confinement a été une expérience fortement déstabilisante sur le plan professionnel et a demandé une capacité de mobilisation très forte de l’ensemble des acteurs. Elle a dans le même temps mis en évidence les capacités d’adaptation, de créativité et de résilience d’une très grande majorité d’entre eux. Les acteurs de l’Éducation ont fait face à une charge de travail très souvent accrue et à des horaires distendus. L’enseignement à distance dans ce contexte de crise sanitaire s’est appuyé sur des pratiques numériques plus intenses et régulières qu’en temps ordinaire, pour communiquer et enseigner. Avec une maîtrise de départ très inégale, les professionnels de l’enseignement se sont progressivement emparés de ces médias et ont, de manière très hétérogène, mobilisé les outils et ressources qui leur étaient accessibles.
En parallèle, la distance a manifestement modifié les pratiques et les gestes professionnels.
Cette situation inédite a dans un certain nombre de cas favorisé des expérimentations pédagogiques et des démarches de différenciation, mais elle a aussi limité la réalisation d’autres activités importantes, comme l’évaluation. Les relations avec l’institution se sont quant à elles dégradées, même si l’appui des pairs et de la hiérarchie de proximité semble avoir constitué un apport précieux. Le télétravail a modifié les relations professionnelles et les modalités de collaboration entre acteurs de l’Éducation. La situation a également agi dans le sens d’un rapprochement entre les familles et les enseignants. Le confinement a enfin mis en lumière les inégalités de conditions d’apprentissage des élèves : il a ainsi favorisé de manière différenciée l’acquisition de compétences d’autonomie chez certains élèves, mais a aussi augmenté les risques de décrochage chez les élèves plus fragiles.
La nécessité d’un équipement professionnel adapté, couplé à une formation amplifiée et repensée, est apparue de manière récurrente dans les enquêtes analysées.
De façon majoritaire, les acteurs qui s’y sont exprimés mettent en avant un besoin de développement professionnel autour de deux principaux sujets : les pratiques pédagogiques du numérique et l’enseignement à distance. Les professionnels, qui avaient des degrés variés de maturité dans ce domaine avant le confinement, indiquent le besoin, d’une part, de formaliser les compétences acquises pendant cette période, et d’autre part, d’approfondir la réflexion sur le numérique et ses enjeux du point de vue technique, professionnel et social.
L’enseignement à distance en tant que modalité didactique particulière est également un sujet que les acteurs souhaitent travailler, avec toutes les nuances et les possibilités qu’il présente (scénarisation, hybridation, pratiques synchrones/ asynchrones, etc.).
Au-delà des éclairages proposés dans ce document, l’approfondissement des analyses menées par les chercheurs, ainsi que la prise en compte de nouvelles enquêtes permettront dans les mois à venir de confirmer, nuancer ou contrebalancer ce premier bilan. Les publications attendues à court et moyen termes viendront également enrichir l’analyse des besoins et la formulation de perspectives.
Ministère de l'Education Nationale - Etude complète
2020-10-29
En parallèle, la distance a manifestement modifié les pratiques et les gestes professionnels.
Cette situation inédite a dans un certain nombre de cas favorisé des expérimentations pédagogiques et des démarches de différenciation, mais elle a aussi limité la réalisation d’autres activités importantes, comme l’évaluation. Les relations avec l’institution se sont quant à elles dégradées, même si l’appui des pairs et de la hiérarchie de proximité semble avoir constitué un apport précieux. Le télétravail a modifié les relations professionnelles et les modalités de collaboration entre acteurs de l’Éducation. La situation a également agi dans le sens d’un rapprochement entre les familles et les enseignants. Le confinement a enfin mis en lumière les inégalités de conditions d’apprentissage des élèves : il a ainsi favorisé de manière différenciée l’acquisition de compétences d’autonomie chez certains élèves, mais a aussi augmenté les risques de décrochage chez les élèves plus fragiles.
La nécessité d’un équipement professionnel adapté, couplé à une formation amplifiée et repensée, est apparue de manière récurrente dans les enquêtes analysées.
De façon majoritaire, les acteurs qui s’y sont exprimés mettent en avant un besoin de développement professionnel autour de deux principaux sujets : les pratiques pédagogiques du numérique et l’enseignement à distance. Les professionnels, qui avaient des degrés variés de maturité dans ce domaine avant le confinement, indiquent le besoin, d’une part, de formaliser les compétences acquises pendant cette période, et d’autre part, d’approfondir la réflexion sur le numérique et ses enjeux du point de vue technique, professionnel et social.
L’enseignement à distance en tant que modalité didactique particulière est également un sujet que les acteurs souhaitent travailler, avec toutes les nuances et les possibilités qu’il présente (scénarisation, hybridation, pratiques synchrones/ asynchrones, etc.).
Au-delà des éclairages proposés dans ce document, l’approfondissement des analyses menées par les chercheurs, ainsi que la prise en compte de nouvelles enquêtes permettront dans les mois à venir de confirmer, nuancer ou contrebalancer ce premier bilan. Les publications attendues à court et moyen termes viendront également enrichir l’analyse des besoins et la formulation de perspectives.
Ministère de l'Education Nationale - Etude complète
2020-10-29