Politique de la ville

Emplois et quartiers prioritaires - 3ème année consécutive de baisse de taux du chômage

Article ID.CiTé du 30/11/2018



En 2017, pour la 3ème année consécutive, le taux de chômage des habitants des quartiers prioritaires en âge de travailler (de 15 à 64 ans) diminue : il s’établit ainsi à 24,7 %, contre 26,7 % trois ans plus tôt. 

Cette baisse du chômage résulte d’une progression de la part de personnes en emploi (le taux d’emploi) qui augmente pour la première fois depuis 2014 en quartiers prioritaires pour atteindre 49,7 %, soit une augmentation de 0,6 point.

Pour autant, cette amélioration de la situation de l’emploi en quartiers prioritaires ne permet toujours pas de réduire les écarts en matière d’emploi avec les autres quartiers des unités urbaines englobantes : le taux de chômage reste ainsi plus de deux fois et demie supérieur en quartiers prioritaires (24,6 %, contre 9,2 %). 

En outre, la baisse du taux de chômage concerne, en 2017, les habitants âgés de 30 ans ou plus, mais la situation se dégrade chez les jeunes : le taux de chômage des moins de 30 ans atteint ainsi 35,8 % (+1,5 point par rapport à 2016) et la part des NEET, les jeunes ni en emploi, ni en études, ni en formation, 29,5 % (+0,5 point).

Parallèlement à la hausse du taux d’emploi, le taux d’activité, c'est-à-dire la proportion de personnes sur le marché de l’emploi (en activité ou au chômage), progresse en quartiers prioritaires pour atteindre 58,8 % en 2017, contre 58,2 % en 2016. Pour autant, le taux d’inactifs reste élevé, particulièrement parmi les femmes : seules 50,6 % sont ainsi actives au sens du Bureau International du Travail (BIT), contre 68,6 % des femmes des autres quartiers des unités urbaines englobantes âgées de 15 à 64 ans. Parmi ces inactifs des quartiers prioritaires, plus d’un sur six souhaiterait pouvoir travailler.

Les personnes en emploi des quartiers prioritaires occupent plus souvent des postes d’employés ou d’ouvriers (72,7 %, contre 42,0 % dans les autres quartiers prioritaires) en raison, notamment, d’un niveau de formation plus faible. En quartiers prioritaires comme ailleurs, le secteur tertiaire est largement majoritaire (81,3 % des personnes en emploi, contre 82,8 % pour celles des autres quartiers des unités urbaines englobantes) avec, toutefois, une sensible surreprésentation du secteur de la construction (7,0 %, contre 4,8 %).

Enfin, les salariés des quartiers prioritaires en emploi ont plus souvent des types de contrats moins pérennes que ceux des autres quartiers des unités urbaines englobantes : 24,8 % ont ainsi un CDD ou un contrat d’intérim, contre 13,3 % des salariés des autres quartiers des unités urbaines englobantes. En outre, le sous-emploi, c’est à dire la part de personnes qui souhaiteraient travailler davantage (notamment en cas de temps partiel subi), est deux fois supérieure en quartiers prioritaires (12,0 %, contre 5,7 % dans les autres quartiers des unités urbaines englobantes), même s’il diminue par rapport à 2016 (12,8 %).

ONPV - Document complet - 2018-11-29