Finances - Fiscalité

Exécution du budget 2018 : un exercice plus sincère que par le passé mais des efforts très insuffisants en termes de redressement des comptes publics selon le rapporteur général de la commission des finances du sénat

Article ID.CiTé du 09/07/2019



Contrôle et évaluation >> Le rapporteur général estime que "le Gouvernement a une nouvelle fois bénéficié d’une croissance supérieure à son potentiel et d'un fort dynamisme des prélèvements obligatoires, mais il a choisi de différer le redressement structurel des comptes publics". Le déficit public demeure ainsi à un niveau élevé de 2,5 % du PIB et le déficit structurel ne s'améliore qu'à la marge. La France ne respecte aucune des règles budgétaires européennes, au risque de se retrouver isolée sur le plan budgétaire, alors que le reste de la zone euro est désormais à l’équilibre.

Tandis que les collectivités territoriales et les administrations de sécurité sociale confortent leurs excédents, le déficit budgétaire de l’État lui-même se creuse de plus de 8 milliards d’euros.

L’exécution du budget a été plus sincère en 2018
 qu’au cours des années précédentes. Toutefois, l’évolution des dépenses de personnel (en hausse de 1,9 %) démontre que la réduction des effectifs de l’État à laquelle le Gouvernement s’est engagé n’est pas à l’ordre du jour et le coût des dépenses fiscales, dont le chiffrage est sujet à caution, continue à progresser de manière importante.

Enfin, la mesure de la performance reste insuffisante en raison d’indicateurs encore trop nombreux et souvent difficiles à exploiter. Ils ont d’ailleurs peu d’effets sur les actions menées : seuls 33 des 263 sous-indicateurs de mission ont atteint leur cible grâce à un effort supplémentaire de l’administration par rapport à 2017.

Le Sénat débattra en séance publique sur le projet de loi de règlement le jeudi 11 juillet après-midi, à compter de 14h30.

Sénat - Commission - 2019-07-08

Les constats et recommandations des rapporteurs spéciaux 
Sénat - Commission - 2019-07-08