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Démocratie locale - Citoyenneté

Grand débat : tous les temps forts de la conférence de presse d’Emmanuel Macron

(Article ID.CiTé/ID.Veille du 26/04/2019 )



Grand débat : tous les temps forts de la conférence de presse d’Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a dévoilé ses mesures tirées du grand débat. Impôts, emploi, retraites, pouvoir d'achat, institutions, retrouvez tout ce qu'il faut retenir des annonces du Président de la République.

Emmanuel Macron "croit" aux élus locaux et en la démocratie représentative
Après avoir beaucoup été confronté aux élus locaux durant les trois mois du grand débat, le chef de l’État affirme "croire" dans les "élus de la République", qui tirent leur "légitimité" de l’élection. Il insiste sur la nécessité de "consolider" leur place dans la République, sans quoi "il n’y a plus de décision possible". Citant notamment les maires, il promet de leur assurer un "statut digne de ce nom", éternel sujet dans la vie politique française.
Quant au Parlement, Emmanuel Macron assure que la "démocratie représentative est essentielle". De la "crise" que traverse la France, il le souhaite "en aucun cas", que le "rôle du Parlement" ne soit "fragilisé". Le président de la République enchaîne en déroulant les promesses qu’il avait déjà formulées au Congrès de Versailles pour la réforme institutionnelle : "part significative de proportionnelle", "rendre plus efficace" le Parlement, "réduction du nombre de parlementaires".
Il "fait confiance aux assemblées" pour que des "procédures plus rapides" soient adoptées dans la fabrique de la loi. "Nous pouvons l’améliorer", martèle-t-il.

Le vote blanc : "J’y ai beaucoup réfléchi et je ne le ferai pas"
Emmanuel Macron revient sur la volonté d’implication des citoyens, par trois biais, qui ont émergé lors de la crise des Gilets jaunes. Tout d’abord, la question du vote obligatoire. Le Président est ferme : il ne "retiendra pas cette option". D’une part, car "on ne répond pas à la crise par la contrainte" et d’autre part, car "il est difficile de faire respecter cette obligation". Ensuite, la question du vote blanc. Là encore, le Président a "beaucoup réfléchi" mais "ne le fer [a] pas". Pour lui, le vote blanc "agrège les rejets" et est "trop facile".

Pas de RIC mais "aller plus loin sur le RIP"
Enfin, la question du Référendum d’initiative citoyenne, ou RIC. Emmanuel Macron n’y est pas favorable et privilégie un Référendum d’initiative partagé amélioré, doublé d’un renforcement du droit de pétition.
Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) sera aussi repensé et, à terme, remplacé par un Conseil de la participation citoyenne (CPC). Il sera constitué de "citoyens tirés au sort", qui viendront "représenter pleinement la société". À terme, le Conseil de la participation citoyenne centralisera "l’ensemble des compétences de consultation", actuellement partagées entre plusieurs organes.
La réforme constitutionnelle sera soumise au Parlement "à l’été". Dès le mois de juin 2019, 150 citoyens seront tirés au sort pour constituer "un début de Conseil de la participation citoyenne". Celui-ci devra "répondre aux aspirations" et "mobiliser l’intelligence collective".

Un "nouvel acte de la décentralisation adapté aux territoires"
Un acte de la décentralisation qui portera sur la vie quotidienne des Français, "le logement, le transport, la transition écologique". À ce sujet, le chef de l’État a regretté que par le passé aient été transférés "des bouts de compétences avec une partie des financements" "sans jamais transférer la responsabilité démocratique qui allait avec".
Le chef de l’État a une nouvelle fois fait part de sa volonté de développer le "principe de différenciation territoriale". "J’aurai progressivement à redéfinir un nouveau pacte territorial" a-t-il annoncé. Pour cela, Emmanuel Macron indique vouloir remettre "plus de services publics sur le terrain" en luttant contre les déserts médicaux et "ne plus avoir d’ici la fin du quinquennat de fermeture d’hôpitaux ou d’écoles sans l’accord du maire".
"Ce que je veux, c’est réconcilier la métropole, les villes moyennes et le rural". Dans ce but, Emmanuel Macron propose de repenser l’action de l’État car "nous avons trop de monde à Paris". "Je veux qu’on remette plus de fonctionnaires sur le terrain qui apportent des solutions et qu’on supprime plus de postes dans l’administration centrale". Édouard Philippe présentera dès le mois prochain un projet de réorganisation de l’administration.
D’ici la fin du quinquennat, Emmanuel Macron souhaite que "dans chaque canton" soit créée "une maison France services". "Un lieu où sont regroupés l’accueil pour le public des services de l’État, des collectivités locales et de tous les opérateurs".

Éducation : "Je souhaite aller plus loin et étendre le dédoublement des classes à la grande section"
Il faut "agir dès la petite enfance". Le gouvernement a mis en place le plan pauvreté mais "il faut aller plus loin". Le Président prend comme exemple la Finlande, qui a "investi massivement dans la petite enfance".
Ensuite, il faut "donner à chacun les mêmes chances pour réussir" et, aux enseignants, "les moyens pour mieux enseigner". Emmanuel Macron propose d’étendre le dédoublement des classes, actuellement à l’œuvre au CP, dès la grande section. Il souhaite également avoir, jusqu’en CE1, des "classes à taille humaine" qui ne dépassent pas 24 élèves.
Il insiste sur la nécessité de "rendre l’école accueillante et bienveillante", pour certains publics, comme les décrocheurs ou les jeunes en situation de handicap.

Suppression de 120 000 fonctionnaires : "J’assume, si ce n’est pas tenable, d’abandonner cet objectif"
Sur l’objectif de suppression de 120 000 fonctionnaires, annoncé en début de quinquennat, le Président est réaliste. Si l’objectif n’est pas tenable, il abandonnera. Pour lui, le plus important est de "baisser la dépense publique et baisser les impôts".

Autres points abordés
- Grand débat : "Des plaies de la société qui se sont révélées" 
- "II nous faut retrouver, par le projet national et européen, la maîtrise de notre destin et de nos vies"
- "reconstruire l’art d’être Français"
- "Je souhaite que nous mettions fin aux grands corps"
- Suppression de l’ISF : "C’est une réforme pour produire, pas un impôt pour les plus fortunés"
- Meilleure rémunération de travail : "Nous devons aller plus loin", promet Emmanuel Macron, annonçant une conférence sociale avec des propositions "d’ici septembre"
- Les petites retraites seront réindexées sur l’inflation en 2020
- "Nous devons rebâtir un système de retraite juste"
- mise en place "d’un conseil de défense écologique"
- Versement des pensions par la CAF : "On ne peut pas faire reposer sur les mères l’incivisme de leur ancien conjoint"
- Laïcité : "La loi de 1905 est notre pilier"
- une "refondation" de l'espace Schengen et instauration chaque année "d'un débat sur la politique migratoire" au Parlement
- Emmanuel Macron veut "replacer l’humain au centre" de son projet
- Macron continuera "à débattre à la fois avec nos élus et nos citoyens sur le terrain"
- Baisse de l’impôt sur le revenu : "Autour de 5 milliards [d’euros], je pense que ce serait une bonne chose"
- Emmanuel Macron ferme la porte à la suppression d’un jour férié et veut porter la retraite minimum à 1000 euros
- Proportionnelle : "Je suis favorable à ce que ce soit autour de 20 %"
Public Sénat - Synthèse complète - 2019-04-25

Conférence de presse du Président Emmanuel Macron à l’issue du Grand Débat national

Présidence de la République - Conférence de presse - 2019-05-25











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