
Dominique Bussereau, président de l'Assemblée des départements de France, et Olivier Richefou, président de la Conférence nationale des services d'incendie et de secours (CNSIS), demandent la remise à plat de "notre système de secours", et en particulier la revalorisation des sapeurs-pompiers, "un des derniers services publics qui fonctionnent".
"La mobilisation des personnels des urgences hospitalières met en lumière la surcharge qui écrase ces services de proximité. Cette embolie touche toute la chaîne de secours, à commencer par les sapeurs-pompiers. Lorsque nos concitoyens appellent au secours, ils sont les premiers et seuls intervenants dans 95% des cas. En 20 ans, le nombre de leurs interventions est passé de 3,5 à 4,6 millions, dont 84% au titre du secours d'urgence aux personnes. La pression que connaissent les personnels soignants est partagée par les 250.000 sapeurs-pompiers de France. Ils subissent, avec les collectivités locales chargées de leur gestion, les carences du système de santé et la défaillance de notre organisation de la prise en charge des personnes en détresse.
La mise en place d'un numéro unique d'appel d'urgence, le 112, serait un premier pas salutaire
Nous affirmons la nécessité criante de remettre à plat notre système de secours. Multiplicité des numéros d'urgence, principe de régulation médicale, coordination trop faible entre pompiers, SAMU et ambulanciers privés sont des spécificités françaises qui ont rendu notre système inefficient. L'Assemblée des départements de France appelle à une réforme profonde. La mise en place d'un numéro unique d'appel d'urgence, le 112, serait un premier pas salutaire et permettrait de garantir une réponse rapide, proche et efficace à toutes les situations d'urgence, d'améliorer la coordination des services et d'optimiser l'usage des moyens.
La création de ces centres départementaux d'appels d'urgence devra s'inscrire dans une réflexion d'ampleur sur la place de la médecine de ville dans les urgences, ou sur la pénurie de médecins. Dans de nombreux territoires, les sapeurs-pompiers sont un des derniers services publics qui fonctionnent. Nous sommes convaincus que nos pompiers peuvent être mieux utilisés et mieux formés, au cœur d'un système de secours de proximité repensé."
Dominique Bussereau est président de l'Assemblée des départements de France et du département de Charente-Maritime.
Olivier Richefou est président de la Conférence nationale des services d'incendie et de secours (CNSIS) et du département de la Mayenne.
JDD - Article complet - 2019-09-16
"La mobilisation des personnels des urgences hospitalières met en lumière la surcharge qui écrase ces services de proximité. Cette embolie touche toute la chaîne de secours, à commencer par les sapeurs-pompiers. Lorsque nos concitoyens appellent au secours, ils sont les premiers et seuls intervenants dans 95% des cas. En 20 ans, le nombre de leurs interventions est passé de 3,5 à 4,6 millions, dont 84% au titre du secours d'urgence aux personnes. La pression que connaissent les personnels soignants est partagée par les 250.000 sapeurs-pompiers de France. Ils subissent, avec les collectivités locales chargées de leur gestion, les carences du système de santé et la défaillance de notre organisation de la prise en charge des personnes en détresse.
La mise en place d'un numéro unique d'appel d'urgence, le 112, serait un premier pas salutaire
Nous affirmons la nécessité criante de remettre à plat notre système de secours. Multiplicité des numéros d'urgence, principe de régulation médicale, coordination trop faible entre pompiers, SAMU et ambulanciers privés sont des spécificités françaises qui ont rendu notre système inefficient. L'Assemblée des départements de France appelle à une réforme profonde. La mise en place d'un numéro unique d'appel d'urgence, le 112, serait un premier pas salutaire et permettrait de garantir une réponse rapide, proche et efficace à toutes les situations d'urgence, d'améliorer la coordination des services et d'optimiser l'usage des moyens.
La création de ces centres départementaux d'appels d'urgence devra s'inscrire dans une réflexion d'ampleur sur la place de la médecine de ville dans les urgences, ou sur la pénurie de médecins. Dans de nombreux territoires, les sapeurs-pompiers sont un des derniers services publics qui fonctionnent. Nous sommes convaincus que nos pompiers peuvent être mieux utilisés et mieux formés, au cœur d'un système de secours de proximité repensé."
Dominique Bussereau est président de l'Assemblée des départements de France et du département de Charente-Maritime.
Olivier Richefou est président de la Conférence nationale des services d'incendie et de secours (CNSIS) et du département de la Mayenne.
JDD - Article complet - 2019-09-16
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