Urbanisme et aménagement

Juris -La loi Littoral et le droit au respect des biens - Selon la CEDH, les juridictions ont respecté l’équilibre entre les droits des requérants et la protection d’intérêt général du littoral français

Article ID.CiTé du 19/10/2016


La Cour européenne des droits de l’homme dit, à l’unanimité, qu’il y a eu : Non-violation de l’article 1 du Protocole n° 1 (protection de la propriété) de la Convention européenne des droits de l’homme.


L’affaire concerne des terrains situés dans la calanque de l’Anthénor sur le littoral méditerranéen des Bouches-du-Rhône, classés comme constructibles, qui avaient fait en 1964 l’objet d’une autorisation de lotir. 

En vertu de la directive d’aménagement national du 25 août 1979 et de la loi littoral du 3 janvier 1986, ces terrains ont été frappés d’une interdiction absolue de construire en raison du fait qu’ils étaient situés dans la bande de cent mètres du littoral. La Cour ne décèle aucun élément permettant de conclure que les décisions des juridictions françaises seraient entachées d’arbitraire ou manifestement déraisonnables, compte tenu notamment que la servitude d’inconstructibilité s’applique à la totalité du littoral français. 

La Cour estime qu’il n’y a pas eu rupture de l’équilibre entre les droits des requérants et l’intérêt général de la communauté dont la protection du rivage de la mer constitue un des buts légitime.

CEDH - Requêtes nos 40886/06 et 51946/07 - 2016-10-06
http://hudoc.echr.coe.int/eng?i=001-166949