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Juris - La signature d’un contrat par un adjoint au maire, non autorisé par le conseil municipal et en , en dehors de toute procédure de publicité et de mise en concurrence, justifie la résiliation sans faute du marché

Article ID.CiTé du 15/02/2022



Juris - La signature d’un contrat par un adjoint au maire, non autorisé par le conseil municipal et en , en dehors de toute procédure de publicité et de mise en concurrence, justifie la résiliation sans faute du marché
En vertu des règles générales applicables aux contrats administratifs, la personne publique cocontractante peut toujours, pour un motif d'intérêt général, résilier unilatéralement un tel contrat, sous réserve des droits à indemnité de son cocontractant.

Dans le cas particulier d'un contrat entaché d'une irrégularité d'une gravité telle que, s'il était saisi, le juge du contrat pourrait en prononcer l'annulation ou la résiliation, la personne publique peut, sous réserve de l'exigence de loyauté des relations contractuelles, résilier unilatéralement le contrat sans qu'il soit besoin qu'elle saisisse au préalable le juge.

Après une telle résiliation unilatéralement décidée pour ce motif par la personne publique, le cocontractant peut prétendre, sur un terrain quasi-contractuel, pour la période postérieure à la date d'effet de la résiliation, au remboursement de celles de ses dépenses qui ont été utiles à la collectivité envers laquelle il s'était engagé.

Si l'irrégularité du contrat résulte d'une faute de l'administration, le cocontractant peut, en outre, sous réserve du partage de responsabilités découlant le cas échéant de ses propres fautes, prétendre à la réparation du dommage imputable à la faute de l'administration. Saisi d'une demande d'indemnité sur ce second fondement, il appartient au juge d'apprécier si le préjudice allégué présente un caractère certain et s'il existe un lien de causalité direct entre la faute de l'administration et le préjudice.

En l'espèce, sans qu'ait été formellement conclu un marché public par la commune, un adjoint au maire a donné son accord, sous forme d'une signature apposée sur un formulaire de location multi-options d'un photocopieur, au contrat de location conclu le 1er avril 2012, en dehors de toute procédure de publicité et de mise en concurrence. Il ne résulte pas de l'instruction ni n'est même soutenu que le conseil municipal de la commune aurait autorisé cet adjoint ou le maire de la commune à conclure ce contrat de location d'un photocopieur.

Par ailleurs, si l'exécution du contrat a duré quatre années, compte tenu de son objet et des sommes en jeu, il ne résulte pas de l'instruction que le conseil municipal aurait ultérieurement donné son consentement à la conclusion de ce contrat. Par suite, compte tenu de la gravité de ce manquement, qui affecte le consentement de la personne publique, la résiliation du contrat était justifiée. Il n'est pas établi, compte tenu de l'objet du contrat en cause, qu'une telle résiliation portait une atteinte excessive à l'intérêt général.

La commune est fondée à soutenir que la société est uniquement fondée à prétendre obtenir pour la période postérieure à la date d'effet de la résiliation, le remboursement de celles de ses dépenses qui ont été utiles à la commune


CAA de NANTES N° 20NT02614 - 2021-12-03
 




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