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Propreté - Déchets

L’école du réemploi : pour un Green New Deal de la construction

(Article ID.CiTé/ID.Veille du 25/08/2020 )



L’école du réemploi : pour un Green New Deal de la construction
Le secteur du BTP, principal producteur de déchets en France, doit se convertir à l’économie circulaire. Pour accompagner la transition écologique et le changement de pratiques, Clara et Philippe Simay, respectivement architecte et philosophe, appellent à la création d’une école du réemploi.

La pandémie du coronavirus a mis un temps les 
chantiers de construction du BTP à l’arrêt. Si le coût économique est conséquent, le gain écologique l’est tout autant. Avec plus de 45 millions de tonnes de déchets par an, dont moins de la moitié sont revalorisés, le secteur du bâtiment est l’un des plus polluants.

Face à l’urgence écologique, il est dans l’obligation de se réformer. Aujourd’hui, de nombreux acteurs cherchent à promouvoir le réemploi des matériaux de construction, que ce soit pour limiter la production de nouveaux déchets, préserver les ressources en sable, en eau et en minerais requises pour la fabrication du béton, du verre ou de l’acier, et plus largement pour anticiper le déclin des industries à haute intensité carbone et la reconversion des ouvriers, avec des emplois verts et non délocalisables. En privilégiant le reconditionnement de matériaux existants, collectés sur les chantiers de déconstruction, la filière du réemploi offre une alternative viable aux stratégies de recyclage, dont les bénéfices écologiques sont insuffisants.


Les entreprises, associations et initiatives inspirées par cette nouvelle économie sont chaque jour plus nombreuses. Mais il y a encore trop de freins.
La Loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire du 10 février 2020 est dépourvue d’outils coercitifs pour les producteurs de déchets. Alors que les idées se multiplient partout pour imaginer d’autres façons de construire et d’habiter, nombre d’industriels du bâtiment vont profiter de la crise économique pour déboulonner en sous-main les normes sociales et environnementales contraignant leurs activités. Celles-là mêmes qui préservent la santé des ouvriers, des habitants et la sauvegarde de l’environnement. Pour ces organisations dont la raison d’être première reste l’élargissement de leur marché, les changements de paradigmes qui s’imposent sont vécus comme des obstacles.

Au sommaire
- Pour un Green New Deal de la construction
- Inspirons-nous des expériences passées
- Former aux métiers du réemploi
- Valoriser toutes les étapes de la filière


Métropolitiques - Article complet - 2020-06-29

 











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