
L’incendie survenu le 27 septembre dernier dans l’usine de produits chimiques Lubrizol, près de Rouen, a suscité plusieurs interrogations quant à l’alerte activée conformément au Système d’alerte et d’information des populations (SAIP) : Jean Pierre Vogel, rapporteur spécial des crédits du programme "Sécurité civile", et auteur d’un rapport d’information sur le SAIP, souligne que ce système d’alerte doit être impérativement complété par un "volet mobile".
S’agissant d’un site classé Seveso, l’alerte a bien été donnée dans le cadre du SAIP, avec le déclenchement de sirènes et la diffusion de messages sur les réseaux sociaux. Cependant, pour le sénateur, "il faudrait que le SAIP s’appuie sur une technologie de diffusion de messages sur l’ensemble des téléphones mobiles présents sur une zone d’alerte".
En effet, le dispositif actuel ne semble pas avoir suffi dans les premières heures : par mesure de précaution, les sirènes n’ont retenti que 5 heures après le début de l’incendie, et elles n’auraient pas été entendues par bon nombre d’habitants de la zone concernée. L’envoi d’un message par téléphone au plus tôt, comme l’ont d’ailleurs fait certaines communes, aurait permis une alerte plus efficace, plus immédiate et mieux ciblée.
Dans son rapport, Jean Pierre Vogel avait critiqué "le choix contestable de concentrer l’essentiel des crédits du projet de modernisation du SAIP sur la rénovation des sirènes, au détriment du développement d’un moyen d’alerte par smartphone".
Le ministère de l’intérieur avait certes décidé de recourir à une application smartphone en 2016, mais cette application n’était disponible que sur certains téléphones et ne fonctionnait que si l’utilisateur l’avait effectivement téléchargée. Cette application a finalement été abandonnée en 2018 au profit d’une diffusion des messages d’alerte sur les réseaux sociaux.
Depuis, le ministère de l’intérieur ne prévoit plus aucun crédit pour soutenir le développement d’un "volet mobile" pour le SAIP. "Il est regrettable que le budget pour 2020 présenté fin septembre s’inscrive dans cette tendance", poursuit le sénateur, "alors qu’une directive européenne impose aux États membres la mise en place d’un dispositif d’alerte par téléphone et que la France s’est engagée à la transposer d’ici à 2022."
Jean Pierre Vogel réitère ainsi sa recommandation de conserver un "volet mobile" pour le SAIP, dont l’État aurait la pleine maîtrise, ainsi que le livre blanc sur la défense et la sécurité nationale le prévoyait dès 2008, en ayant par exemple recours à la technologie Cell Broadcast utilisée dans d’autres pays.
Sénat - Communiqué - 2019-10-04
S’agissant d’un site classé Seveso, l’alerte a bien été donnée dans le cadre du SAIP, avec le déclenchement de sirènes et la diffusion de messages sur les réseaux sociaux. Cependant, pour le sénateur, "il faudrait que le SAIP s’appuie sur une technologie de diffusion de messages sur l’ensemble des téléphones mobiles présents sur une zone d’alerte".
En effet, le dispositif actuel ne semble pas avoir suffi dans les premières heures : par mesure de précaution, les sirènes n’ont retenti que 5 heures après le début de l’incendie, et elles n’auraient pas été entendues par bon nombre d’habitants de la zone concernée. L’envoi d’un message par téléphone au plus tôt, comme l’ont d’ailleurs fait certaines communes, aurait permis une alerte plus efficace, plus immédiate et mieux ciblée.
Dans son rapport, Jean Pierre Vogel avait critiqué "le choix contestable de concentrer l’essentiel des crédits du projet de modernisation du SAIP sur la rénovation des sirènes, au détriment du développement d’un moyen d’alerte par smartphone".
Le ministère de l’intérieur avait certes décidé de recourir à une application smartphone en 2016, mais cette application n’était disponible que sur certains téléphones et ne fonctionnait que si l’utilisateur l’avait effectivement téléchargée. Cette application a finalement été abandonnée en 2018 au profit d’une diffusion des messages d’alerte sur les réseaux sociaux.
Depuis, le ministère de l’intérieur ne prévoit plus aucun crédit pour soutenir le développement d’un "volet mobile" pour le SAIP. "Il est regrettable que le budget pour 2020 présenté fin septembre s’inscrive dans cette tendance", poursuit le sénateur, "alors qu’une directive européenne impose aux États membres la mise en place d’un dispositif d’alerte par téléphone et que la France s’est engagée à la transposer d’ici à 2022."
Jean Pierre Vogel réitère ainsi sa recommandation de conserver un "volet mobile" pour le SAIP, dont l’État aurait la pleine maîtrise, ainsi que le livre blanc sur la défense et la sécurité nationale le prévoyait dès 2008, en ayant par exemple recours à la technologie Cell Broadcast utilisée dans d’autres pays.
Sénat - Communiqué - 2019-10-04
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