
Dans un contexte de scrutins européens marqués par une forte abstention, cet article explore les géographies du vote par procuration, qui révèlent une facette peu connue de la mobilisation électorale des classes supérieures . Alors que les manifestations des gilets jaunes bousculent la démocratie représentative, l’usage de la procuration donne à voir une forme de vote de classe.
Le second tour de l’élection présidentielle de 2017 s’est caractérisé par une forte abstention (près d’un quart des inscrits), une proportion importante de votes blancs et nuls (plus de 10 %) mais aussi par un recours important (et beaucoup moins commenté) au vote par procuration, qui a concerné près de 7 % des voix exprimées.
Les études sur la participation électorale ou sur les déterminants de l’inscription ont mis en évidence la plus faible inscription et la moindre participation électorales des classes populaires . Le vote par procuration est, à l’inverse, celui d’individus non seulement inscrits sur les listes électorales, mais aussi particulièrement participationnistes Or, les données nationales cachent une géographie spécifique du recours à la procuration. Cet article explore la spatialisation de ce phénomène, à partir d’un travail sur l’usage des procurations à l’échelle des communes, en Île-de-France. Certes, au vu de ses spécificités sociodémographiques (concentration de la richesse, poids important des cadres dans la population active, ou des immigrés dans la population majeure, etc.), cette région ne peut pas être considérée comme un portrait miniature de la France. On retrouve cependant, à l’échelle francilienne, les mêmes disparités dans l’intensité du vote par procuration qu’à celle du pays, ce qui en fait un cas d’étude pertinent.
Au sommaire
- Les disparités nationales de l’intensité de la procuration
- La carte des procurations en Île-de-France
- La procuration : un vote de classe ?
METROPOLITIQUES - Analyse complète - 2019-05-16
Le second tour de l’élection présidentielle de 2017 s’est caractérisé par une forte abstention (près d’un quart des inscrits), une proportion importante de votes blancs et nuls (plus de 10 %) mais aussi par un recours important (et beaucoup moins commenté) au vote par procuration, qui a concerné près de 7 % des voix exprimées.
Les études sur la participation électorale ou sur les déterminants de l’inscription ont mis en évidence la plus faible inscription et la moindre participation électorales des classes populaires . Le vote par procuration est, à l’inverse, celui d’individus non seulement inscrits sur les listes électorales, mais aussi particulièrement participationnistes Or, les données nationales cachent une géographie spécifique du recours à la procuration. Cet article explore la spatialisation de ce phénomène, à partir d’un travail sur l’usage des procurations à l’échelle des communes, en Île-de-France. Certes, au vu de ses spécificités sociodémographiques (concentration de la richesse, poids important des cadres dans la population active, ou des immigrés dans la population majeure, etc.), cette région ne peut pas être considérée comme un portrait miniature de la France. On retrouve cependant, à l’échelle francilienne, les mêmes disparités dans l’intensité du vote par procuration qu’à celle du pays, ce qui en fait un cas d’étude pertinent.
Au sommaire
- Les disparités nationales de l’intensité de la procuration
- La carte des procurations en Île-de-France
- La procuration : un vote de classe ?
METROPOLITIQUES - Analyse complète - 2019-05-16
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