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Le dynamisme démographique faiblit entre 2013 et 2018, avec la dégradation du solde naturel - Les analyses commentées par région

(Article ID.CiTé/ID.Veille du 30/12/2020 )



Le dynamisme démographique faiblit entre 2013 et 2018, avec la dégradation du solde naturel - Les analyses commentées par région
Au 1ᵉʳ janvier 2018, 66 733 000 personnes vivent en France hors Mayotte, soit une croissance moyenne de 0,4 % par an depuis 2013. Le dynamisme démographique faiblit, car le solde naturel se dégrade dans presque toutes les régions. Entre 2013 et 2018, la population baisse en Martinique et Guadeloupe ; elle est relativement stable dans cinq autres régions et s’accroît ailleurs. De plus en plus de départements ont une population en baisse. En particulier, à Paris, en Dordogne et dans le Territoire de Belfort, la population diminue désormais.

Les aires d’attraction des villes de 700 000 habitants ou plus sont les plus dynamiques, en particulier celles de Bordeaux, Nantes, Montpellier, Toulouse et Rennes. Elles cumulent le plus souvent excédent naturel et migratoire. À l’opposé, les baisses se concentrent dans les aires de moins de 50 000 habitants. Au sein des aires, la population des couronnes croît souvent plus rapidement que celle des pôles grâce à l’installation de nouveaux habitants.

Le solde naturel se réduit dans la plupart des régions
Au 1ᵉʳ janvier 2018, 66 733 000 personnes vivent en France hors Mayotte. Entre 2013 et 2018, la population augmente de 0,4 % par an en moyenne, soit 233 600 habitants supplémentaires chaque année, l’équivalent de la commune de Lille. Cette dynamique de population est, comme par le passé, davantage tirée par le 
solde naturel  que par le solde migratoire apparent . Entre 2013 et 2018, le solde naturel induit une hausse de 0,3 % de la population en moyenne chaque année.

La hausse portée par le solde migratoire apparent est en revanche proche de 0 %, ce qui provient en partie d’une modification du questionnaire du recensement en 2018. Sans cela, elle resterait faible, de l’ordre de 0,1 % par an. Entre 2008 et 2013, la population augmentait de 0,5 % par an.

Entre 2013 et 2018, l’excédent naturel atteint son niveau le plus bas depuis 1945. Cette baisse est due à la fois au plus grand nombre de décès (avec l’arrivée à des âges élevés des générations nombreuses du baby-boom) et au recul des naissances. Toutes les régions sont concernées, à l’exception de la Guyane, de l’Île-de-France et d’Auvergne-Rhône-Alpes.

Entre 2013 et 2018, en Bourgogne-Franche-Comté et en Bretagne, le solde naturel est désormais nul alors qu’il entraînait une hausse de population de 0,2 % entre 2008 et 2013.


Sommaire

Entre 2013 et 2018, la croissance démographique se renforce en Guyane et Provence-Alpes-Côte d’Azur

La population diminue dans 20 départements

Une croissance plus forte et qui se maintient dans les aires de 700 000 habitants ou plus

Attractivité des aires dans la moitié sud du territoire métropolitain

Dynamisme démographique toujours très fort en Haute-Garonne et dans l’Hérault

Encadré - Ralentissement du dynamisme démographique dans les principales aires d’attraction des villes

INSEE FOCUS No 221 - 2020-12-29



Recensement de la population Régions, départements, arrondissements, cantons et communes
Populations légales 2018


Tableaux de synthèse
Populations légales des régions
Populations légales des départements
Populations légales des collectivités d'outre-mer


Téléchargements
Fichier d'ensemble (France hors Mayotte)
Fichiers par départements
Fichiers par collectivités d'outre-mer



Études régionales
Auvergne-Rhône-Alpes - 
Avec près de 8 millions d’habitants, la région poursuit sa progression démographique
Avec 7 994 459 habitants au 1ᵉʳ janvier 2018, la région Auvergne-Rhône-Alpes poursuit sa progression démographique. Cette croissance tend cependant à ralentir légèrement sur les cinq dernières années, à l’instar de la plupart des régions métropolitaines. Ce phénomène s’explique par la diminution conjointe, bien que légère, de l’écart entre les naissances et les décès, et de celui entre les arrivées et les départs sur le territoire. Pour autant, la région conserve la quatrième plus forte évolution de la population en métropole, grâce notamment au dynamisme de certains territoires.


Bourgogne-Franche-Comté - 
Avec 2 807 807 habitants au 1ᵉʳ janvier 2018, sa population n’a pas augmenté entre 2013 et 2018
Au 1er janvier 2018, la Bourgogne-Franche-Comté compte 2 807 807 habitants. Alors qu’entre 2008 et 2013, la région gagnait encore des habitants, sa population n’a pas augmenté entre 2013 et 2018. Seuls les départements du Doubs et de la Côte-d’Or conservent une dynamique démographique positive.


Bretagne - 
Le taux de croissance de la population est en moyenne de 0,5 % par an, en repli par rapport à la période 2008-2013
Au 1er janvier 2018, les 1 208 communes bretonnes comptent 3 335 414 habitants, soit 76 700 de plus qu’en 2013. Entre 2013 et 2018, le taux de croissance de la population est en moyenne de 0,5 % par an, en repli par rapport à la période 2008-2013 où il atteignait 0,7 % par an. Le rythme de croissance en Bretagne reste cependant supérieur à celui du niveau national (+ 0,4 %).


Centre‑Val de Loire - Avec 2 572 853 habitants en 2018, le dynamisme démographique faiblit par rapport aux cinq années précédentes
Au 1er janvier 2018, 2 572 853 habitants résident en Centre-Val de Loire. Entre 2013 et 2018, la population de la région a augmenté de 2 305 habitants, soit une certaine stabilité (+ 0,02 % par an). Ce taux est plus faible qu’en France métropolitaine (+ 0,4 %). Le dynamisme démographique faiblit par rapport aux cinq années précédentes (2008-2013), où la population régionale augmentait de 0,3 % par an. Ce ralentissement fait suite à une légère dégradation des soldes naturel et migratoire. Le solde naturel, encore positif (+ 0,1 %), compense le solde migratoire devenu négatif (- 0,1 %). Le Loiret et l’Indre-et-Loire sont les départements les plus dynamiques de la région. L’expansion démographique se poursuit en périphérie des grandes villes.


Corse - 
338 550 habitants au 1ᵉʳ janvier 2018 dans les 19 intercommunalités
Avec 338 550 habitants au 1er janvier 2018, la population de la Corse a augmenté en moyenne de 1,1 % sur les cinq dernières années. Cette croissance soutenue place les départements insulaires parmi les départements de métropole les plus dynamiques. Au sein des 19 EPCI, les territoires proches des pôles urbains d’Ajaccio et de Bastia enregistrent les plus fortes hausses de population alors que les deux communautés d’agglomération portent la croissance en volume


Grand Est - Le solde naturel se dégrade et la croissance démographique marque le pas
Entre 2013 et 2018, le nombre d’habitants du Grand Est est stable. En effet, le solde naturel se dégrade et la croissance démographique faiblit par rapport aux cinq années précédentes. Le Bas-Rhin, l’Aube et le Haut-Rhin se démarquent avec une population en hausse. Les aires d’attraction des villes de plus de 700 000 habitants sont les plus dynamiques. À l’opposé, dans celles de moins de 200 000 habitants, la population baisse.


Hauts-de-France - 
En 5 ans, la population stagne avec 6 004 100 habitants au 1ᵉʳ janvier 2018
Au 1er janvier 2018, les Hauts-de-France comptent un peu plus de 6 millions d’habitants. En 5 ans, la population stagne, alors qu’elle progresse au niveau national (+ 0,4 % par an). L’excédent naturel ne compense plus le déficit migratoire. Parmi les grandes aires d’attraction situées dans la région, celles de Lille et d’Amiens connaissent une croissance démographique, ainsi que celles situées à proximité de l’Île-de-France.
Au 1ᵉʳ janvier 2018, 570 700 habitants dans la Somme
Au 1ᵉʳ janvier 2018, 533 300 habitants dans l’Aisne
Au 1ᵉʳ janvier 2018, 2 606 200 habitants dans le Nord
Au 1ᵉʳ janvier 2018, 827 200 habitants dans l’Oise
Au 1ᵉʳ janvier 2018, 1 466 700 habitants dans le Pas-de-Calais
Au 1ᵉʳ janvier 2018, 6 004 100 habitants dans les Hauts-de-France


Île-de-France - 12 213 447 habitants au 1er janvier 2018  - la population a augmenté de 254 000 personnes, uniquement par un fort excédent des naissances sur les décès, les départs des habitants de la région étant toujours supérieurs aux arrivées
Au 1er janvier 2018, l’Île-de-France compte 12 213 447 habitants. En cinq ans, la population a augmenté de 254 000 personnes, soit une hausse annuelle moyenne de 0,4 %, similaire à celle de la France métropolitaine. La croissance démographique francilienne s’explique uniquement par un fort excédent des naissances sur les décès, les départs des habitants de la région étant toujours supérieurs aux arrivées. Paris continue de perdre des habitants ; en revanche, la Seine-Saint-Denis, le Val-d’Oise, le nord de l’Essonne et l’ouest de la Seine-et-Marne en gagnent dans de fortes proportions.


Normandie - 
Les moteurs de la croissance démographique à l’arrêt entre 2013 et 2018
Au 1ᵉʳ janvier 2018, la population normande atteint 3 327 477 habitants et affiche une quasi-stabilité entre 2013 et 2018, le léger excédent naturel étant compensé par un déficit migratoire de même ampleur. Cette stagnation succède à une période de faible croissance démographique entre 2008 et 2013. Sous l’effet d’une diminution de l’excédent du solde naturel, certains départements normands subissent un ralentissement de leur croissance au fil de la décennie 2008-2018, d’autres une accélération de leur recul démographique. La démographie relativement dynamique des petites communes entre 2008 et 2013 s’est ensuite estompée tandis que le déclin démographique des plus grandes communes s’est atténué. Les trajectoires démographiques communales observées pendant cette décennie font apparaître des ruptures territoriales marquées au sein de la région.


Nouvelle-Aquitaine - 
Une région âgée et qui attire toujours
Entre 2013 et 2018, la Nouvelle-Aquitaine, toujours aussi attractive, gagne 136 000 habitants, en dépit d’un nombre de naissances inférieur aux décès. Département parmi les plus prisés durant la période précédente, la Dordogne perd désormais de la population. La croissance démographique de la région se concentre surtout en périphérie des principaux pôles d’emplois et de population.


Occitanie - 
Avec 5 885 496 habitants reste toujours la cinquième des treize régions métropolitaines par sa population
Au 1er janvier 2018, l’Occitanie compte 5 885 496 habitants. Elle reste toujours la cinquième des treize régions métropolitaines par sa population, derrière l’Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, les Hauts-de-France et la Nouvelle-Aquitaine, et devant le Grand Est. Entre 2013 et 2018, la région gagne en moyenne 40 300 habitants par an (+ 0,7 %). Cette croissance démographique reste élevée par rapport à celle observée sur le territoire métropolitain (+ 0,4 %) : la région se classe en deuxième position derrière la Corse, mais avec un gain de population 11 fois plus important. Ce dynamisme est dû pour l’essentiel aux arrivées, nettement plus nombreuses que les départs : c’est le solde migratoire (+ 0,6 % par an sur la période) qui porte la croissance de la population. Par rapport à la période quinquennale précédente, la croissance démographique ralentit en Occitanie. Le taux de croissance moyen passe de + 1,0 % par an entre 2008 et 2013 à + 0,7 % par an entre 2013 et 2018, résultat d’un ralentissement conjugué des dynamiques naturelle et migratoire.


Pays de la Loire - 
Une dynamique démographique soutenue, portée par la Loire-Atlantique
Au 1er janvier 2018, 3 781 420 personnes résident dans les Pays de la Loire. Avec + 0,7 % par an, le rythme de croissance de la population est supérieur à la moyenne nationale. Toutefois, la région n’échappe pas au ralentissement de la croissance démographique observé dans la majorité des régions françaises. La population augmente de 120 570 personnes entre 2013 et 2018, contre 150 680 entre 2008 et 2013. La Loire-Atlantique, véritable locomotive de la région, affiche un gain de population de 1,2 % par an en moyenne. Au contraire des autres départements, sa croissance ne cesse de s’accélérer. La Vendée, quant à elle, affiche une augmentation de population encore soutenue (+ 0,7 % par an), mais en fort ralentissement. La croissance démographique, plus modérée en Maine-et-Loire (+ 0,4 %), s’érode légèrement. Si la Sarthe et la Mayenne connaissaient une croissance démographique entre 2008 et 2013, ces deux départements se situent entre 2013 et 2018 dans une phase de relative stabilité.


Provence-Alpes-Côte d’Azur - 
Entre 2013 et 2018, la région gagne près de 20 000 habitants par an
Au premier janvier 2018, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur compte 5 052 836 habitants. Entre 2013 et 2018, la population régionale s’est accrue de 0,4 % par an en moyenne, comme au niveau national. Dans la région, le solde naturel, c’est-à-dire l’excédent des naissances sur les décès, contribue autant que le solde migratoire (+ 0,2 % par an) à l’augmentation de la population. Très attractif sur la période récente, le département du Var contribue fortement à la croissance démographique de la région.
Au sein des principales aires d’attraction des villes, Marseille - Aix-en-Provence, Nice et Avignon, la croissance démographique est portée par le solde naturel dans les pôles, par l’excédent migratoire dans les couronnes. Dans l’aire de Toulon, l’attractivité migratoire se renforce tant dans la couronne que dans le pôle. Dans les aires de moindre taille, la croissance démographique est très forte, particulièrement dans celles de 50 000 à 200 000 habitants.


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Guadeloupe - 
Avec 387 629 habitants au 1ᵉʳ janvier 2018, l’archipel a enregistré depuis 2013 une baisse de sa population de 0,7 % par an
Au 1ᵉʳ janvier 2018, 387 629 personnes vivent en Guadeloupe. Depuis 2013, l’archipel a enregistré une baisse de sa population de 0,7 % par an, soit près de 14 500 habitants de moins. Cette baisse de la population s’explique par un plus grand nombre de départs d’habitants que d’arrivées sur le territoire et par un faible excédent naturel. Les communes de Baie-Mahault et Lamentin sont les plus dynamiques en termes de croissance démographique. Les populations de Basse-Terre, Saint-François et les Abymes accusent au contraire un repli marqué.


Guyane - 
La région où la croissance démographique est la plus forte avec 276 128 habitants au 1ᵉʳ janvier 2018
Au 1er janvier 2018, 276 128 personnes résident en Guyane. C’est la région de France (hors Mayotte) où la croissance démographique est la plus forte. La population s’accroît en moyenne de 2,5 %, soit 6 400 habitants de plus chaque année, entre 2013 et 2018. Cette croissance démographique, portée par le solde naturel, est inégalement répartie sur le territoire. Elle profite principalement à deux intercommunalités, la communauté d’agglomération du Centre littoral et la communauté de communes de l’Ouest guyanais. La population de la communauté de communes des Savanes diminue.


La Réunion - La population augmente de 0,5 % en moyenne par an depuis 2013 pour 856 000 habitants au 1er janvier 2018
Au 1er janvier 2018, 855 961 personnes résident à La Réunion. La population augmente de 0,5 % en moyenne par an depuis 2013, un peu plus vite qu’en France métropolitaine (+ 0,4 %). La croissance démographique est portée par le solde naturel, marqué par un excédent des naissances sur les décès, mais qui s’infléchit quelque peu. Elle est aussi freinée par des départs à présent plus nombreux que les arrivées. La croissance démographique de l’île est ainsi moins forte qu’entre 2008 et 2013. Elle est vive au Nord, mais s’infléchit à l’Est et dans le Sud, tandis que la population reste stable dans l’Ouest. La population stagne dans sept communes et baisse sensiblement dans trois autres


Martinique - 
Une baisse de 0,9 % par an depuis 2013 pour 368 783 habitants au 1ᵉʳ janvier 2018
Au 1er janvier 2018, 368 783 personnes résident en Martinique, soit 16 768 personnes de moins qu’en 2013. La baisse de 0,9 % par an depuis 2013 s’explique par des départs du territoire plus nombreux que les arrivées, malgré un solde naturel positif mais en net recul. Les communes du Nord sont les plus touchées par ce déclin démographique. Bien que Fort-de-France soit la commune la plus peuplée, elle est également celle qui perd le plus d’habitants.
 











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