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Santé - Hygiène et salubrité publique

Le manque de médecins : aux sources de la désertification - Étude sur la santé en milieu rural

(Article ID.CiTé/ID.Veille du 10/02/2021 )



Le manque de médecins : aux sources de la désertification - Étude sur la santé en milieu rural
«10 millions d’habitants vivent dans un territoire où l’accès aux soins est de qualité inférieure à celle de la moyenne des territoires français

Une stagnation globale de la densité médicale...
Alors que la population augmente et notamment celle des personnes âgées, la croissance du nombre des médecins ne permet plus de suivre la demande et l’on assiste à une stagnation de la densité médicale à partir des années 2000
Depuis la Libération, la population âgée de plus de 75 ans est passée de 3,6 à 9,4 %, tranche d’âge la plus consommatrice de soins médicaux.


... au détriment des territoires ruraux
Les départements ruraux sont moins desservis que les départements urbains notamment en ce qui concerne la présence de spécialistes.
 Quel que soit la catégorie de médecin, la densité (pour 1000 h.) est systématiquement inférieure à la campagne par rapport aux territoires hyper urbains.
On compte par exemple plus de 2 fois moins de spécialistes pour 1000 habitants dans les départements hyper-ruraux.


De forts contrastes à l’échelle départementale
Le contraste est grand entre les centres et les périphéries.
10 millions d’habitants du pays vivent dans un territoire où l’accès aux soins est de qualité inférieure à celle de la moyenne des territoires français.
Sur 3827 cantons
• 91 étaient dépourvus de médecins en 2010 ; 148 le sont en 2017 : soit 62 % d’augmentation.
• 3062 cantons soit 80 % du total ont vu baisser leur densité médicale
• Dans 1108, soit 30 %, elle a baissé de plus d’un tiers.


Un vieillissement plus marqué à la campagne...
En milieu rural, plus de la moitié des médecins a aujourd’hui plus de 55 ans et cela ne va pas en s’améliorant.

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.. et un plus faible renouvellement
Il existe une tendance marquée à la concentration des jeunes médecins dans les départements urbains.

Un mouvement de féminisation plus lent qui esquisse de futurs enjeux
La proportion de femmes est en moyenne plus forte de 10 points dans les départements «hyper-urbain» que dans les départements «hyper-ruraux». Cependant le taux de féminisation, c’est-à-dire de croissance moyenne annuel du taux de féminité augmente régulièrement.

La réalité est celle d’une profonde désertification «médicale» dans de nombreux territoires.

AMRF >> Etude complète
 











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